OM : Comment Labrune a réussi à faire économiser 20 M
La rédaction

Bien qu’éclipsé par le chéquier parisien, l’OM a été l’un des grands animateurs du mercato estival. Mais alors que ces dernières années le club a beaucoup acheté, l’exercice 2012 a été plus propice aux départs. Une politique de rééquilibrage des comptes assumée par Vincent Labrune.

Une masse salariale dégonflée Margarita Louis Dreyfus en a marre de jouer à la grande argentière. La femme du défunt Robert a décidé de fermer le puits sans fonds vers lequel se dirigeaient ses euros marqués de trois bandes. En conséquence, Vincent Labrune a reçu comme consigne d’assainir les finances du club olympien. Le fidèle lieutenant de l’héritière a rempli cet été sa mission avec brio en procédant à de nombreux ajustements dans l’effectif. Diarra, Azpilicueta et Mbia et leurs gros salaires envolés vers d’autres cieux, ce sont Raspentinho, Mendes, Abdallah et le sulfureux Barton qui ont migré vers le Vieux Port pour tenter de faire oublier les départs de ces joueurs majeurs. Et surtout permettre au président de l’OM de réaliser une économie substantielle (ces transferts cumulés se chiffrent à 2,6M d'euros) : « Il fallait aller dans le sens de l’histoire. En L1, en face des dépenses, on n’arrive plus à accumuler assez de recettes. Depuis le départ de Lucho en janvier, on a ramené la masse salariale de 87 % du budget à moins de 70 %. La somme des transferts et salaires des trois derniers entrants et celles des trois derniers) permet de réaliser 20 M€ d’économies. » déclarait ce matin Labrune dans le Parisien. Rigueur budgétaire et contrôle des dépenses ont donc influé sur les choix du dirigeant gominé. Et alors que certains mettaient en doute la stratégie du club d’un point de vue sportif, les résultats de ce début de saison viennent pour l’instant mettre en échec les circonspects.

Une colonne vertébrale préservée L’OM a pourtant perdu des titulaires indiscutables. Mbia, milieu défensif de prédilection, formait avec Souleymane Diawara puis Nicolas Nkoulou, une charnière efficace et louée pour sa solidité. Azpilicueta, après des débuts compliqués et une blessure, s’était imposé comme le rempart du couloir droit. Enfin, Alou Diarra a sans doute été le plus décrié mais a réalisé une saison correcte l’an passé malgré la déroute générale de l’équipe. En vendant ces trois éléments, Labrune a pris le risque de voir l’OM sombrer dans des méandres sportifs, même s’il s’en défend : « On a réussi à préserver la colonne vertébrale et la compétitivité de l’équipe en conservant Steve Mandanda, Nicolas NKoulou, André Ayew, Mathieu Valbuena et Loïc Rémy. ». La première place qu’occupent pour le moment les hommes d’Elie Baup semble lui donner raison