Drôle d’ambiance à l’Olympique de Marseille où, des vestiaires aux coulisses, les règlements de comptes éclatent un peu partout…
Ça tire dans tous les sens, en ce moment, à Marseille. On ne parle pas des règlements de comptes liés au trafic de drogue (24 morts en 16 mois), mais plus symboliquement des coulisses de l’OM qui regorgent de coups bas et dont les murs suintent la rancœur. Anciens joueurs et dirigeants, agents, supporters… tout le monde y va de sa petite salve. Un jour, c'est Didier Deschamps qui allume le clan Anigo, bien aidé par son agent Jean-Pierre Bernès (« Le départ de Deschamps, c’est sans doute le voeu d’une force obscure… »), un autre, c’est le bras armé du directeur sportif, le groupe de supporters des Winners, qui dégomme publiquement DD en le traitant – entre autres - de « Caliméro » dans un communiqué incendiaire. Et on ne parle même pas de l’ambiance au sein du vestiaire, où tout le monde se regarde en chiens de faïence (il a fallu deux heures et demi de discussion pour crever certains abcès jeudi dernier avant l’entraînement !).
Pape Diouf revient en scène…
Puis, ces derniers jours, c'est un autre acteur qui a fait sa réapparition dans le jeu, Pape Diouf. L'ex-président de l'OM (2004-2009), qui bat la campagne… présidentielle aux côtés de François Hollande, n'appartient à aucune des deux chapelles précédentes, mais il a quelques comptes à solder avec le président Labrune, coupable, selon lui, de l'avoir chassé du club il y a trois ans. Pas franchement pro-Anigo, Pape Diouf épargne donc l'ennemi de Deschamps pour concentrer ses attaques sur l'actuel président : « Gérer l’OM, ce n’est pas au quotidien faire sa publicité ou sa promotion. Gérer l’OM ne revient pas à faire du off pour éviter des articles qui se voudraient contraires. Fondamentalement, quand on se veut président de cette institution, il y a cette force qui doit nous habiter, de ne jamais être attentiste quand l’intérêt du club est en jeu. (…) Le président à la tête du club ne me paraît pas répondre à cette définition. » Plus surprenantes en revanche, les flèches en direction de l'entraîneur, déjà lessivé (« marqué », selon Bernès) par trois ans d'OM et en instance de départ (lire ci-contre) : « Le jeu produit par l’OM n’incite pas à l’euphorie, il ne correspond pas à la philosophie du club. L’organisation pour ne pas prendre de but est privilégiée sur l’ambition de gagner. Didier Deschamps est sans doute plus proche de Helenio Herrera que de Gusztav Sebes. »
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