Rémy est très bon. Mais Rémy est fragile et est actuellement sur le flanc. Une intermittence qui pourrait profiter à Gignac, épargné par les blessures lors de cette préparation.
L’année dernière, la situation était très claire, dans l’esprit de Didier Deschamps. Loïc Rémy était l’attaquant titulaire de l’OM. Derrière, Brandao, Gignac et le petit Ayew se partageaient les miettes. L’arrivée de Baup redistribue les cartes. Si par son statut d’international et ses prestations passées, Rémy reste l’atout offensif numéro un du club phocéen, sa blessure, contractée en fin de saison dernière, pourrait redonner confiance à Gignac.
Loïc Rémy, l’intermittent
L’ancien niçois possède toutes les qualités de l’attaquant moderne. Un ballon en profondeur ? Loïc s’arrachera pour le récupérer. Un ballon dans les pieds ? Loïc peut remiser, comme il est capable d’orienter son contrôle. Devants les buts, c’est pareil. De la tête, ou des deux pieds, Rémy est excellent. Un joueur talentueux, donc, que Laurent Blanc avait prévu de sélectionner pour l’Euro, cet été. Mais une vilaine blessure contractée lors de la fin du championnat a tout annulé. Et cette même lésion handicape Rémy, et l’OM, en ce début de saison. Interrogé par Le Parisien hier, le docteur du club, Christophe Baudot évoque le manque de professionnalisme du joueur. Blessé, il n’a pas donné de nouvelles à son club pendant près de cinq semaines cet été. Un mutisme qui se paye aujourd’hui. Rémy ne devrait pas être disponible avant le déplacement à Sochaux, le 19 août prochain. En attendant, l’Olympique de Marseille a besoin d’un attaquant. Et si Gignac finissait enfin par s’imposer ?
Gignac, épargné depuis le début de l’été
Comme Rémy, Gignac est un joueur fragile. Mais cette année, l’ancien toulousain est épargné. Après deux saisons très mitigées à l’OM, il a mis toutes les chances de son côté, cet été. Samedi, les hommes de Baup se sont imposés contre Evian Thonon-Gaillard (2-1). Alors oui, André-Pierre n’a pas marqué, et a parfois manqué de justesse dans le dernier geste. Mais dans les intentions, Gignac est parfait. A l’image des précédents matchs amicaux, il s’est montré très en jambes, sur le côté gauche qu’il affectionne. On l’a vu combiner joliment avec ses coéquipiers, et tenter quelques beaux gestes d’attaquant, comme cet enchaînement contrôle de la poitrine orientée-demi-volée, passée tout près de faire mouche. L’intéressé raconte : « C’est ma première préparation depuis trois ans. Travailler, être sur le terrain tous les jours, ça fait du bien surtout sans douleur. Je retrouve mes sensations petit à petit sur le terrain. J’arrive à cadrer mes frappes, il me manque de la précision mais ça va venir. Je suis confiant ». Quand le malheur des uns fait le bonheur des autres... Baup, lui, n'attend qu'une chose : que les deux soients disponibles.