Etrangement calme jusqu’à présent, le mercato marseillais pourrait s’agiter dans le sens des départs, l’OM n’ayant plus les moyens de se faire plaisir pendant les vacances d’été. La direction olympienne déplore inlassablement un manque de liquidité, mais l’origine du malaise financier pourrait bien être dans la grille des salaires où certains joueurs sont à l’honneur, à défaut de l’être sur le terrain.
Si les joueurs marseillais ont une connu une fin de saison compliquée, ils ne devraient pourtant pas connaître la fin de mois difficile. Car l’OM est un fidèle adepte de la « surrémunération » souvent décisive pour obtenir les faveurs d’une recrue potentielle comme Gennaro Bracigliano la saison dernière.
Bracigliano : le remplaçant de luxe Arrivé en 2011 en provenance de Nancy, Gennaro Bracigliano avait réussi à négocier un salaire de 80 000€ brut mensuels alors que les deux parties s’étaient entendues pour qu’il devienne le suppléant de Steve Mandanda. L’ancien nancéen n’est que rarement apparu, mais l’une de ses rares titularisations a tout particulièrement retenu l’attention de tous. Vous vous souvenez certainement de sa boulette qui avait donné la qualification à Quevilly en Coupe de France.
Morel : la recrue anonyme Recruté lui aussi la saison dernière à Lorient, Jérémy Morel avait été choisi pour remplacer Taïwo. L’OM pensait alors faire des économies en engageant un joueur libre, bien que payé 120 000€ par mois. Un an plus tard, les dirigeants marseillais s’en mordent les doigts ! Malgré de nombreuses titularisations en début de saison, Jérémy Morel n’a tout simplement rien montré. Quasi inexistant sur son côté gauche, il a même été mis au placard par Didier Deschamps qui préférait décaler César Azpilicueta à gauche. De quoi se demander comment un joueur aussi quelconque peut-il atterrir à Marseille, qui plus est avec un salaire à 6 chiffres.
Amalfitano : l’intermittent Autre joueur de Lorient arrivé libre à l’OM l’an passé, Morgan Amalfitano est arrivé à la Commanderie sur la pointe des pieds avant de s’affirmer un soir de Clasico. Ses performances lui vaudront alors une sélection en équipe de France puis… plus rien ! L’ancien sedanais ne mettait plus un pied devant l’autre, perdait peu à peu son influence sur le jeu marseillais et recevait de moins en moins de ballons. Rassurez-vous, il recevait toujours avec assiduité sa fiche de paye dont le montant atteint les 190 000€ !
Diarra : l’énigme Son salaire de 300 000€ mensuels avait presque paru normal à son arrivée. Quelques mois plus tard, Alou Diarra pourrait faire partie des « arnaques » de Ligue 1. Quelques bons matchs par-ci par-là, rien d’autre. Celui qui fut le capitaine des Bleus peinait à tenir son rôle de sentinelle devant la défense olympienne car trop souvent mal placé. Résultat, une saison que l’on pourrait au mieux qualifier d’irrégulière, ou au pire ratée, et une polémique à son retour de vacances.
Mbia : un salaire comme boulet Rien à voir avec le cas de Stéphane Mbia. L’international camerounais émerge certes à 240 000€ par mois, mais ses performances ont souvent justifié ce chiffre. En revanche, alors que la direction marseillaise fait tout pour dégager la piste de son envol, son salaire constitue un véritable frein. Les prétendants s’approchent, se renseignent et finissent par rebrousser chemin. L’OM pourrait donc être condamné à garder un de ses poids lourds financiers, et ce contre la volonté de tous. Il ne reste qu’un peu plus d’un mois à l’OM pour se séparer de ses enclumes, et refaire surface sur le plan financier.
Eric Bethsy