C’est désormais officiel, César Azpilcueta quitte l’OM et s’en va exercer ses talents de l’autre côté de la manche. Une grosse perte sportive pour la formation phocéenne.
A son arrivée à l’OM il y a deux ans, César Azpilcueta est un illustre inconnu. Les premières semaines, son nom à rallonge est même difficile à prononcer pour les supporters marseillais. Mais Didier Deschamps l’assure, le petit espagnol est un latéral droit en devenir. Après quelques semaines délicates, Azpi trouve la bonne carburation sur le flanc droit marseillais. Très technique, collectif comme un bon ibérique, il s’impose très vite comme l’un des meilleurs joueurs de l’OM. Gravement blessé en novembre 2010 et éloigné des terrains pendant six mois, l’ancien joueur d’Osasuna prouve sur ce coup-là ses qualités mentales. Il revient encore plus fort et s’immisce dans les rares satisfactions olympiennes de la saison passée. Aujourd’hui, le club annonce le transfert d’Azpi à Chelsea. Un véritable aveu d’impuissance.
Un cadre de l’équipe
Dans l’effectif marseillais actuel, César Azpilcueta était l’un des rares joueurs d’avenir, avec le défenseur camerounais Nicolas N’Koulou. Sélectionné avec la Roja espoir et appelé pour les derniers Jeux Olympiques de Londres, l’Espagnol jouit d’une belle côte de popularité de l’autre côté des Pyrénées. Et ses performances à Marseille, sous les ordres de Didier Deschamps, avaient éveillé l’intérêt de quelques grandes écuries européennes. Parmi elles, le grand Chelsea, qui par ces euros et ses attraits footballistiques, joue dans une cour un peu plus grande que l’OM. Mais les dirigeants marseillais ne pouvaient-ils pas faire des efforts (financiers) pour conserver leur latéral ?
Une mauvaise opération financière
Sans doute que si. Déjà, parce que l’offre de Chelsea (qui devrait être inférieur à dix millions d’euros), ne permet pas au club phocéen de réaliser une belle opération financière, pour un joueur acheté sept millions d’euros il y a deux ans. Mais surtout parce qu’avec ce transfert, l’OM s’affaiblit considérablement sur le plan sportif. Dans un mercato déjà calme, il aurait sans doute été plus judicieux de conserver ces bons éléments. Comme Azpilicueta, toujours bon sur le terrain et souriant en dehors. Oui, pendant que Paris grandit, Marseille s’affaiblit...