Taxe à 75 % - Aulas : « Cela ne fera pas boiter le PSG ! »
La rédaction

Alors qu’une rencontre avec François Hollande est prévue ce jeudi après-midi, Jean-Michel Aulas, le président de l’OL, a encore souhaité justifier le mécontentement des clubs professionnels.

Avant la rencontre avec François Hollande, Jean-Michel Aulas a de nouveau déploré le projet de taxe à 75%. « Le fait de s'entretenir avec les dirigeants du football professionnel est à mettre au crédit du président. C'est une excellente initiative, a indiqué le président de l’OL dans un large entretien accordé au Monde. On souhaite une négociation, une ouverture, un dialogue basé sur le paritarisme. On ne demande pas au gouvernement de renoncer au principe de solidarité. On veut lui expliquer qu'actuellement la loi est injuste et inéquitable. »

« ELLE ARRIVE EN RETARD »

« Sur le principe, je ne suis pas opposé à une taxe de solidarité. J'ai conscience des difficultés de la vie et de l'époque. On souhaite corriger les excès de cette taxe à 75 % tout en démontrant qu'il existe une logique de solidarité. En ce sens, nous sommes proches de la position gouvernementale. Paradoxalement, cette taxe est payée par l'entreprise. Elle arrive en retard, sanctionne le club et provoque une situation très difficile, a justifié Jean-Michel Aulas. Ceux qui feront signer à leurs recrues des contrats avec des salaires de plus d'un million d'euros annuels seront taxés. Cela ne fera pas boiter le PSG. »

« NOUS N’AVIONS PAS PRIS EN COMPTE LE MANQUE À GAGNER »

Jean-Michel Aulas a souhaité de nouveau défendre le projet de son club basé sur la construction du grand stade. « Nous avons investi 400 millions d'euros pour l'édification du grand stade de Lyon. Dans notre business plan, nous n'avions pas pris en compte le manque à gagner induit par cette taxe. Pour économiser et trouver des recettes équivalentes à cette charge, je vais avoir plusieurs solutions devant moi : licencier ou vendre des joueurs tout en sachant que cela affaiblirait le niveau de la Ligue 1, a-t-il ajouté. Cet été, l'OM a beaucoup recruté en engageant plusieurs joueurs qui sont rétribués plus de 1 million d'euros annuels. Lors de la première réunion de la commission de réflexion pour un football durable, nous sommes venus expliquer notre boycott. Michel Seydoux a clairement indiqué qu'il ne pourrait pas payer cette taxe et qu'il risque de déposer le bilan. »

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