Deux heures après avoir vu les minots de l’OM se faire corriger par Limassol, l’autre olympique a envoyé sa classe biberon défier le Kiryat Shmona. Un match gagné, avec un gardien révélé.
Rémi Garde était venu pour conduire la politique « jeune » d’un OL plus aussi dépensier qu’avant. Depuis, chaque sortie des jeunes issus de Tola Vologe révèle un nouveau talent. Après Gonalons, Grenier et Benzia, c’est Lopes qui a montré le bout de son nez. Attention, gros talent.
Un gardien façon OL
S’il y a une chose qui a sauté aux yeux des observateurs ce soir, c’est bien la sensation d’avoir déjà vu ce gardien quelque part. Ou du moins ce style de gardien. Coupet ? Lloris ? Un peu des deux en fait. On reconnait la patte de Joël Bats dans les comportements d’Anthony Lopes. Des sorties sûrs dans les pieds adverses, une bonne lecture des appels des attaquants, un jeu aérien sans fioritures, bref des bases solides à l’image de ses glorieux prédécesseurs. Quatre fois, en première mi-temps, le jeune international espoir portugais s’est interposé face aux Israéliens, dont deux sorties autoritaires et deux parades reflexes. Lopes a été rayonnant en pleine fête des lumières
On comprend aujourd’hui pourquoi Bats, ancien gardien international, a assuré avoir toute confiance après le départ de Lloris. Vercoutre assure une moitié de saison étonnante, et Lopes montre qu’il viendra à moyen terme chatouiller le gardien titulaire.
L’école des champions
Si l’on reconnait bien la technique des gardiens formés à Lyon, on peut en dire autant des joueurs de champ. Techniques, vifs, disponibles dans le jeu sans ballon, les joueurs sortis du centre de formation prouvent que l’OL ne se contente pas de former des footballeurs, il crée un style propre au club. A l’image de l’école nantaise, Rémi Garde, qui s’occupait du centre de formation avant de prendre les pros, et qui est issu de la philosophie Wenger (il a joué à Arsenal 3 ans), construit un jeu made in OL. Sur un modèle barcelonais, cette politique permet de voir les jeunes s’adapter plus facilement une fois avec l’équipe première.
Un choix qui peut s’avérer payant à moyen terme. Un pari sportif et financier que Rémi Garde et Jean-Michel Aulas sont obligés de tenter avec la cure d’austérité, et que les résultats sur le terrain sont en train de valider. Premier en championnat, dominant en coupe d’Europe, Lyon pourrait passer l’hiver au chaud. Et voir ses jeunes pousses éclore au printemps.
Par Ryad Ouslimani