Alors que les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 ont décrété jeudi une journée blanche le week-end fin novembre, en protestation de la taxe à 75%, Laurent Nicollin -le président délégué du MHSC- a expliqué ce qu'entraînerait cette loi.
Laurent Nicollin ne veut pas se serrer la ceinture à partir de cet hiver. Alors que les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 envisagent de ne pas jouer fin novembre pour manifester leur opposition à la taxe à 75%, le président délégué de Montpellier a expliqué concrètement ce que l'application de cette loi entraînerait en France.
Ligue 1 - Taxe à 75% : «Il n'y a pas que des Ibrahimovic, des PSG et des Monaco»
« LE FOOTBALL DANS SON ENSEMBLE VA RÉGRESSER »« Dès janvier, on sera obligé de se séparer d’un ou deux joueurs pour éviter de payer cette taxe. J’ai un budget, je ne suis pas philanthrope. Et encore, je ne suis pas le plus à plaindre. On licenciera aussi peut-être des gens, on réduira nos prestations de traiteur ou de sécurité par exemple. Automatiquement, des gens seront pénalisés. Le football dans son ensemble va régresser, a-t-il déclaré lors d'un entretien accordé à . Hormis à Monaco, qui ne paie pas la taxe, et à Paris, les clubs vendront leurs meilleurs joueurs, ne pourront en faire venir de nouveaux et devront jouer avec des jeunes. »
« LE FOOTBALL REDEVIENDRA CELUI DES ANNÉES 60 »Interrogé sur les raisons de ce mouvement de contestation, Laurent Nicollin a dénoncé une loi visant seulement le football : « Après, qu’on ne nous demande pas de gagner des Coupes du monde, des championnats d’Europe et des Ligue des Champions ! Le football français redeviendra celui des années 60. C’est dommage. On nous a déjà enlevé le DIC (ndlr : Droit à l'image collective, supprimé en 2009), ça fait beaucoup de choses que l’on nous prend. Pourquoi le football devrait-il être le seul à payer ' Ce n’est pas de notre faute si les joueurs de tennis ou les pilotes de Formule 1 habitent en Suisse et ne peuvent pas payer. Les artistes aussi gagnent des millions, mais eux ne paieront pas la taxe car ce ne sont pas des sociétés. Nous, on paiera mais on réduira nos budgets. C’est le serpent qui se mord la queue. »