Débarqué à Lille sur la pointe des pieds l’été dernier, Joe Cole n’a pas mis longtemps à se faire à la vie française. Jusqu’à réagir à la proposition controversée de François Hollande.
Il y a un an, personne, même lui-même, n’aurait imaginé voir Joe Cole faire les beaux jours du LOSC cette saison. Mais au détour d’une carrière déjà bien remplie et riche en titres, le milieu offensif anglais aux 50 sélections sous le maillot aux Trois Lions a fini par poser ses valises à Lille, fin août. Pour relancer sa carrière, mais aussi s’imprégner d’une nouvelle culture. Sept mois après son arrivée, Joe Cole est comblé. Il mange des cuisses de grenouille, des croissants, squatte le centre-ville de Lille et traîne à la braderie, boit du café… Un vrai Français. Enfin, presque. Joe Cole pensait que Paris était de droit. Il a été étonné d’apprendre que ce n’était pas le cas. Peu importe. Le Britannique ne se gêne pas pour donner son avis sur la proposition du candidat socialiste François Hollande de taxer les revenus supérieurs à 1 million d’euros par an à 75 %, alors que son prêt à Lille prend fin à la fin de la saison, quelques semaines après l’élection présidentielle.
L’argumentation détaillée de Joe Cole « Resteriez-vous en France dans ce cas-là ? Je n’y crois pas… Comment peut-on prendre 75% de ce que quelqu’un gagne ? Quel que soit le métier. Les Beatles ont quitté l’Angleterre parce qu’à l’époque on leur prélevait 98% de ce qu’ils généraient… En Angleterre, les impôts sur la tranche supérieure sont passés de 40 à 50%, et, aujourd’hui, le débat est ouvert sur les conséquences de cette loi, développe-t-il dans L’Equipe Mag. On a constaté que les rentrées sont inférieures à ce qu’elles étaient lorsque le taux d’imposition était à 40%. Tout simplement parce que le nombre d’imposables s’est rétréci. La concurrence internationale est forte et il est facile de s’expatrier. Si les rentrées sont supérieures avec un taux d’imposition attractif, c’est bon pour le pays et pour le gouvernement qui le propose. Si on applique les 75%, les gens partiront… Il y a plein d’autres Championnats qui sont prêts à se développer et se montrent attractifs, comme la Russie, par exemple. »
Si jamais Nicolas Sarkozy cherche un ministre de l’Economie, il est tout trouvé…