LOM aime bien voyager
La rédaction

Après la déroute au Vélodrome face à Lorient dimanche dernier (0-3), l’OM s’est imposé avec la manière dans un match assez spécial face à Bastia. Et si l’OM était meilleur dans la difficulté ?

Le 28 novembre dernier, l’OM d’Elie Baup subissait une lourde défaite à domicile face à Lyon (1-4). Quatre jours plus tard, en déplacement à Brest, toujours invaincu à domicile, les Olympiens rectifiaient le tir dans le sillage d’un Joey Barton auteur de deux passes décisives (1-2). Réagir. C’est peut-être la chose que Marseille sait faire le mieux cette saison. Ce déplacement à Furiani était donc l’occasion pour les Phocéens de se relever après la claque lorientaise.

Des conditions particulières

Alors que la rencontre face à Brest était un premier défi pour l’OM, ce match contre les Bastiais avait un caractère différent. En face d’eux, la deuxième pire défense de Ligue 1 avait le sourire depuis deux matchs avec 0 buts encaissés. Ensuite, un match à huis clos est souvent difficile à gérer. Les supporters bastiais, privés de match, avaient répondu présents aux abords du stade, près d’un écran géant. La pelouse était elle aussi particulière. Mais elle n’a pas perturbé Mandanda qui s’est permis un dribble sur un Bastiais devant sa ligne de but. Les joueurs de Frédéric Hantz ont fait ce qu’ils ont pu lors d’une première période de belle facture de la part des Olympiens. Said Enjimi aurait même pu sanctionner plus sévèrement Yatabaré auteur d’une manchette sur Valbuena dès la troisième minute. L’OM n’est pas rentré dans le jeu dur de Bastia, s’appuyant sur ses hommes en forme.

Valbuena s’offre un nouveau bijou

L’olympien de la première partie de saison, c’est bien Valbuena. Omniprésent, il a guidé le jeu de l’OM malgré une pelouse très limite. Provoquant comme à son habitude les fautes des adversaires, il est surtout l’auteur de l’ouverture du score à la 15ème minute. Un but qui rappelle un peu celui de Zidane contre Leverkusen en finale de Ligue des Champions en 2002. En attaque, c’est Jordan Ayew qui a tiré son épingle du jeu alors que Remy et Gignac étaient sur le banc. Actif mais maladroit en première mi-temps, il a vu ses efforts récompensés juste après l’heure de jeu. En profitant d’une sortie hasardeuse de Landry Bonnefoi, il obtient un pénalty généreux qui permet à son frère de doubler la mise. Un « Jo » peut en cacher un autre car Joey Barton a confirmé que sa présence au milieu de terrain s’avérait très utile. Son duo avec le jeune Abdullah a d’ailleurs bien fonctionné (44 ballons gagnés).

Un succès (1-2) qui fait de l’OM, à la peine à domicile, la meilleure équipe à l’extérieur de Ligue 1 et qui permet de revenir à égalité avec le PSG, à trois points de Lyon.

Par Mathieu Lefevre