Deschamps : Ses trois angles dattaque contre l’OM
La rédaction

Didier Deschamps est parti de l’OM depuis bientôt quatre mois mais cela ne l’empêche pas de garder une certaine rancœur. Sur l’antenne de BeInSPORT, le coach olympien a tenu à rétablir quelques vérités de manière offensive avec un argumentaire bien rodé. Décryptage.

Angle d’attaque numéro 1 : Deschamps n’a pas planté l’OM au dernier moment Alors que la séparation entre l’OM et Didier Deschamps ne fait quasiment aucun doute, le dossier prend beaucoup de temps. Tellement de temps que la séparation n’est officialisée que le 2 juillet, la veille de la reprise marseillaise ! Un timing que certains ont pu imputer à un Deschamps soucieux de ne rien lâcher dans les négociations. Le sélectionneur des Bleus, hier soir, s’est voulu très clair. Depuis fin mai, les dirigeants étaient au courant de ses envies de départ. « Les conditions n'étaient pas réunies pour l'intérêt du club et de personne. L'unique possibilité, c'était que je parte. Trois-quatre jours après le dernier match de championnat, j'ai eu une réunion à Paris avec l'actionnaire et les dirigeants pour leur annoncer clairement ma décision. D'ailleurs, ils m'ont bien compris. On a eu une bonne discussion. Ça a pris du temps, car il y a des contrats, l'aspect juridique. De leur côté, il y a eu différents intervenants et ça a pris beaucoup de temps, avec pas mal de lettres recommandées envoyées. Après, les avocats font leur travail aussi. J'étais sous contrat, ils avaient un contrat avec moi. Je pense que cela aurait pu se régler plus vite. Mais il a fallu attendre le dernier soir, la veille de la reprise, mais ma décision, il la connaissait depuis fin mai. »

Angle d’attaque numéro 2 : Deschamps a des preuves d’un complot Il y a quelques jours, nous vous évoquions la possibilité d’un complot contre Didier Deschamps, impliquant notamment les supporters et des joueurs qui leur auraient demandé de mettre suffisamment de pression pour rendre la situation de Deschamps impossible. Didier Deschamps, de son côté, ne le nie pas, et a même clairement expliqué avoir des preuves de ce coup bas. « Dans les longues discussions entre avocats, évidemment qu'il y avait un dossier assez lourd, qui pouvait être présenté à n'importe quel moment. Je connais suffisamment de monde, avec ce qu'il s'est passé, à l'intérieur du stade, certains disent que c'est les joueurs qui ont demandé... Certaines choses ont été possibles dans le stade, d'autres pas. »

Angle d’attaque numéro 3 : Deschamps ne pouvait pas bosser avec Anigo Evidemment, l’une des raisons principales du départ de Didier Deschamps est son inimitié avec José Anigo. Quand le sujet est évoqué, c’est le déferlement… « La dernière année, on a élargi mon pourvoir, mais c'est du foutage de gueule, car ma fonction a toujours été la même ! Je lis qu'il y a des entraîneurs qui ont besoin de partager, de discuter. Moi aussi je pourrais dire qu'il y a deux sortes de directeurs sportifs, ceux qui font dans l'intérêt du club et de l'entraîneur en poste, ou ceux qui font leur propre intérêt. » D’ailleurs, les accusations de Deschamps sont parfois à peine voilées, notamment lorsqu’il insinue qu’il était toujours facile pour les joueurs déçus de trouver du réconfort. « Ceux qui ne jouent pas, ils savent où aller pour avoir un autre son de cloche. Tout ça se ressent sur l'ensemble des joueurs et du staff aussi. Il y a des gens très bien dans ce club, et d'autres, qui ont d'autres intérêts que l'Olympique de Marseille. » Sans jamais prononcer le nom Anigo, bien entendu…