Plus apparu en Ligue 1 depuis le 25 mars, Fahid Ben Khalfallah fait banquette à Bordeaux en 2012. Pire encore, il est écarté du groupe pro par Francis Gillot depuis quelques semaines. Une situation qu'il a du mal à comprendre et à accepter.
Il est le transfert le plus cher de Bordeaux de ces deux dernières saisfaons. Le dernier rescapé, aussi, du recrutement de Jean Tigana. Plus pour longtemps. Sur le banc depuis janvier, écarté du groupe lors des quatre derniers matchs, Fahid Ben Khalfallah ne joue plus. Plus du tout. En 2012, il n’a joué que 39 petites minutes, dont 30 à Créteil en Coupe de France. « C’est compliqué d’être privé de sa passion, regrette-t-il aujourd’hui dans Le Parisien. Mais je prends sur moi. Dans des cas comme ça, soit on pète les plombs, et je n’en étais pas loin, soit on prend sur soi. J’ai trop de respect pour les dirigeants et pour le club pour mettre la m… Je m’entraîne sérieusement. Il y a trois ou quatre ans, j’aurais pu péter les plombs. Mais j’ai bientôt 30 ans, j’ai mûri et je n’ai pas été éduqué comme ça. »
Ben Khalfallah : « Je ne peux pas ne pas être en colère » Cette situation, le Franco-Tunisien, arrivé de Valenciennes en août 2010 contre 4,5 millions d’euros avec l’étiquette de passeur ultra-décisif (10 passes décisives avec VA en 2009-2010), la vit comme une humiliation. « J’ai l’impression que c’est fait pour me faire comprendre qu’il faut que je parte, déplore-t-il. Cela me soûle car je ne suis pas un gamin. Je ne comprends pas pourquoi je ne suis même plus dans le groupe. » Il en veut surtout à Francis Gillot, en poste depuis l’été dernier, qui n’a, selon lui, jamais été très clair avec lui. « En janvier, il m’avait convoqué. En cinq minutes, il m’a dit qu’avec l’arrivée d’Obraniak, cela deviendrait plus compliqué pour moi, explique Ben Khalfallah. Mais de là à ne plus être dans le groupe… Je ne cherche pas à avoir d’explications. Je n’ai pas de rapport avec le coach. Je ne vais pas faire semblant. Je ne peux pas être copain-copain avec lui. Il fait ses choix, je suis déçu mais je n’y peux pas grand-chose. Il m’empêche de faire mon métier alors je ne peux pas être content d’une personne qui me prive de jouer. Je ne peux pas ne pas être en colère. Mais j’ai senti dès le début de la saison que ce serait compliqué. J’étais allé voir le coach à l’époque car j’avais entendu deux ou trois choses. Je peux me regarder dans la glace. J’ai assumé le fait d’avoir déjoué la saison dernière alors que j’avais la confiance du coach précédent. »