Francis Gillot est sans doute le principal artisan du renouveau de Bordeaux en danger ce samedi à Montpellier. Passionné par le football, l’entraîneur des Girondins l’est moins par son environnement. Francis Gillot ne traque pas les médias. Il fait pourtant figure de bon client. L’entraîneur des Girondins parle toujours vrai. Quand certains se jetteraient des lauriers après avoir réussi à relancer son équipe grâce en partie à un changement tactique, lui regrette presque son pragmatisme : « C’est un système que je n’aime pas, mais c’est le meilleur pour nous, car on prenait trop de bus et on avait un problème de densité dans l’axe. C’est un système d’attente, plus défensif, ce n’est pas mon style. Je n’aurais jamais cru pouvoir avoir des résultats comme ça. Je me sens un peu ringard (rires). »Gillot pense à une autre vie Touchant de sincérité, Gillot l’est encore plus quand il évoque son milieu professionnel. « Cela ne m’intéresse pas d’être médiatique, d’avoir des articles dans les journaux, assure-t-il dans L’Equipe. Aller à Paris pour une émission, ça m’emmerde, car je perds une journée de travail. Ce milieu est tellement artificiel que je ne crois pas que je le regretterai. J’aurai une autre vie. Et il ne faut pas que j’attende trop longtemps si je veux en profiter (rires). » Mais à Bordeaux, on aimerait sans doute profiter de lui encore plusieurs mois.
