Se faire choper bourré au volant de sa voiture, ça ne plait pas toujours à son entraîneur. Et quand ce coach se nomme Antonetti, on s'attend au pire. Contre toute attente, le Corse n'enfonce pas son joueur. Et avoue lui aussi ses travers?
Stéphane Dalmat traverse une période difficile. Déjà auréolé d’une image de garçon pas toujours très sérieux, le Rennais s’est fait attraper mardi dernier au volant de son bolide. Le petit contrôle de papier transformé en test d’alcoolémie a vite mis en évidence un taux supérieur à la limite autorisée. Les médias, plus assoiffés que Stéphane, ne se sont pas gênés pour relayer l’information. En oubliant de préciser que l’ancien marseillais s’était rendu à Tours, sa ville natale, pour y fêter son anniversaire.Résultat, Dalmat, déjà décrié dans le passé pour son mode de vie pas très professionnel, talonne Govou pour le titre de meilleur œnologue-footballeur français.
Mal en point, le milieu offensif reçoit un soutien de poids d’un homme plus habitué à rabaisser qu’à pardonner : Frédéric Antonetti. Le Corse minimise la portée des faits : « Ça fait vingt ans que je suis dans le football et j'ai toujours connu ce genre de situation. Dans chaque club, vous avez cinq ou six profils de ce type là. J'ai connu des cas beaucoup plus graves, mais qui ne sont pas sortis dans la presse. Si vous saviez tout ce qui se passe dans une équipe de football et notamment dans les sélections nationales ».
Le même goût pour la boisson
Antonetti va même plus loin, en donnant presque raison à son protégé : « Je ne dis pas que c'est bien, mais ça fait partie de la vie privée. Tout le monde doit être un exemple, pas seulement les joueurs de foot. Ce n'est pas grand-chose pour moi, car ça peut arriver à tout le monde. Tout le monde a le droit à ses faiblesses, même les footballeurs. Il m'est arrivé de manger au restaurant, de boire deux ou trois verres de vin et de me faire arrêter. Je ne faisais pas le fier, car je pensais être positif. Je ne l'étais pas, mais certainement parce qu'entre temps, il y avait eu une heure de chemin ».
Coluche disait : « Les gens le savent qu’on roule bourrés ». Antonetti et Dalmat, eux, l'appliquent.