Le fair-play financier est officiellement en vigueur. A partir d'aujourd'hui, l'UEFA part en guerre contre les clubs surendettés. Ces mesures peuvent-elles profiter aux clubs français ?
Approuvé à l'unanimité par le comité exécutif de l'UEFA, le principe du fair-play financier entre en vigueur dès ce mercredi 1er juin 2011. Son but peut être résumé en une phrase simple : « Les clubs ne devront pas dépenser plus que ce qu’ils ne gagnent. » Principe simple donc mais ambitieux quand on sait que la récente finale de Ligue des champions opposait le Barça et ses 442 millions d’euros de dettes à Manchester United et ses 900 millions d’euros ! De quoi s’étrangler quand on est un président de L1 soumis à des règles draconiennes en la matière.
Exclusion des coupes européennes Ce fair-play financier pourrait donc permettre aux clubs français de rivaliser enfin en Ligue des champions avec les grands clubs européens. Mais seulement à terme car les règles décidées par l’UEFA entreront progressivement en vigueur. Un plafond d’endettement maximum de 45 millions d’euros sera ainsi toléré lors des saisons 2011/2012 et 2012/2013. Après cette période, les premières sanctions tomberont.
L’UEFA prévoit un arsenal répressif dissuasif avec deux sanctions fortes : l’interdiction de recrutement pour les clubs endettés et une possible exclusion des coupes européennes. « Le règlement sera le même pour tous, y compris pour les clubs les plus prestigieux », assure Michel Platini, président de l’UEFA. L’espoir d’un football plus équitable est réel mais les grands clubs pourraient trouver des moyens de contourner ces règles notamment en utilisant le sponsoring ou des mécènes pour combler les dettes. Un club de L1 gagnant la Ligue des champions, c’est donc encore illusoire.