Dans un entretien accordé à L'Equipe, Zinédine Zidane, très discret jusqu'alors, s'est prononcé sur l'affaire des quotas. Pour lui, Blanc s'est fait piéger dans une affaire de quotas qu'il juge « aberrante ».
Les anciens de 98 se sont relayés durant toute la semaine pour défendre ou enfoncer Laurent Blanc. Jusqu’à provoquer ou afficher la division de la génération que l’on promettait soudée pour toujours. Dans un entretien accordé à L’Equipe, c’est Zinédine Zidane qui s’est à son tour prononcé sur une affaire.
"Discriminer des gamins en fonction de ce statut binational est aberrante" L’ancien meneur des bleus défend Laurent Blanc et sa volonté de révolutionner la philosophie de jeu dans la formation : « Il y a des sujets de fond sur lesquels on doit réfléchir : sur la détection, la philosophie de jeu, la façon dont on construit la formation des jeunes. Bien sûr que dans le sport de haut niveau, on parle de performance, de rendement ! ». Mais cela ne doit évidemment pas être fondé sur des discriminations : « Mais l'idée de sélectionner voire discriminer des gamins en fonction de ce statut binational est pour moi aberrante ». Or, le problème vient de là et Laurent Blanc semble bien, d’après les révélations de Mediapart, avoir adhéré, malgré lui, au projet douteux.
"Il s'est fait emmener dans une discussion équivoque" Mais pour Zidane, Blanc s’est tout simplement fait piéger dans l’affaire : « il y a aussi un mauvais procès vis-à-vis de Laurent Blanc ». Il ajoute lorsque la question lui est posée de savoir si ses propos sont discriminatoires : « Non, et concernant Laurent, on va faire simple et clair : je le connais bien, il n'est bien sûr pas raciste. (...) Je vais même plus loin : il ne raisonne jamais comme ça car ce n'est pas un sujet pour lui ! Je pense que c'est d'ailleurs comme ça qu'il s'est fait emmener dans une discussion équivoque. (...) Lolo, c'est quelqu'un de spontané, qui parle ouvertement, qui ne pense pas une seconde que ses propos peuvent être mal interprétés... et clairement, là, ses propos ont été non seulement très maladroits, mais en plus, ils venaient dans une discussion où d'autres expressions étaient très limites, comme ce mot de "quota"». Zinédine Zidane accorde tout de même donc des erreurs à Laurent Blanc à qui il ne demande en aucun cas de démissionner.