Si le sélectionneur avait annoncé lors de sa conférence de presse ne pas vouloir jouer les pères Fouettard, son discours après l'annonce de liste n'en pas vraiment le sens. Les allusions à Ribéry et l'affaire Zahia ont été un peu lourdes...
« Après un match, c'est vraiment compliqué pour un entraîneur. Je trouve un peu anormal, même si j'en ai profité, que, lorsqu'il y a deux matchs, après la rencontre, les joueurs s'évaporent un peu dans Paris, ou ailleurs. » Laurent Blanc a décidé, au moment d'annoncer sa liste de 21, de taper du poing sur la table. Mais ceux qui ne voient, dans cette déclaration, que le seul intérêt sportif, se trompent. Ici, on parle de l'image. Image des joueurs, image des Français. Image de l'équipe de France, surtout. D'ailleurs, Laurent Blanc lui-même l'a reconnu. En appliquant ses directives, « je pense qu'on évite quelques problèmes extra-sportifs », ajoute-t-il. La référence à Franck Ribéry et l'affaire Zahia est à peine voilée. Pour autant, le Président preuve d'un certain fatalisme, en reconnaissant volontiers que « les joueurs ont les moyens de venir passer des soirées à Paris sans demander (son) autorisation ». Mais l'on saisit, à l'inverse, une petite pointe de Guy Roux dans la phrase suivante. « Voir des joueurs s'évaporer à minuit, je trouve que ce n'est pas la meilleure préparation pour le match suivant ». Bref, pour celui qui déclarait lors sa première conférence de presse, ne pas vouloir jouer les « Pères Fouettard », le discours ressemblait tout de même fort à celui d'un donneur de leçon. Et pour sûr que l'allusion lourde sens dans la phrase suivante a du plaire à Franck Ribéry: « Il vaut mieux les avoir un peu plus tard et être sûr qu'ils soient à Bordeaux, à Marseille ou... (sourire) à Munich. »