Deuxième vision des entretiens qu'a accordé aujourd'hui Laurent Blanc: son honnêteté à toute épreuve. Se livrer à ce point-là, c'est assez rare... Presque trop ?
Il aurait fait pareil que Domenech Même si le sélectionneur confie que parfois, « il ne l'a pas toujours compris », pas question non plus de lui tirer dans les pattes. La preuve, quand on lui demande si sa liste aurait été différente que celle de Domenech, il avoue: « Je n'en suis pas certain », avançant même le nombre de 19 joueurs en commun. Lloris, le seul sur qui s'appuyer Dans les deux interviews, un point commun. Il n'y a personne d'incontournable. Personne, « à part le gardien de but », précise-t-il. On notera d'ailleurs que les deux fois où il l'évoquera, il en parlera sans même citer son nom. Ribéry n'est plus indispensable « Est-il encore incontournable aujourd'hui ? », n'hésite pas à demander Blanc. Le Munichois est sans aucun doute celui qui doit encaisser la mise en cause la plus appuyée. « Dans un sport collectif comme le football, on ne peut plus se permettre de ne penser qu'à soi », ajoute même Blanc. Les joueurs ne sont plus des cadors Il avait déjà évoqué le thème lors de sa conférence de presse inaugurale. « Lorsqu'on est habitué à la chantilly, on a du mal à se remettre à la crème fraiche », déclarait alors Laurent Blanc. Aujourd'hui, il en remet une couche. Oui, les joueurs évoluent dans des grands clubs, mais ce sont « des joueurs parmi tant d'autres, pas des joueurs majeurs. » Une différence fondamentale avec les Bleus version 1998. Il a décidé 15 jours avant la fin du championnat On sait désormais quand Blanc a définitivement choisi de prendre en main les Bleus. « Définitivement, quinze jours avant la fin du championnat. » « Je suis quelqu'un qui met beaucoup de temps à prendre mes décisions. » Les premiers contacts avec la Fédé existant depuis novembre dernier, on peut en effet estimer qu'il a pris son temps. Il n'a pas aimé Thuram Quand Lilian Thuram a estimé que Patrice Evra devait être exclu de l'équipe de France, Laurent Blanc a trouvé cela « étonnant de la part de Lilian ». Selon lui, « toutes les décisions radicales sont très mauvaises. » Il donne son salaire « Entre 1 million et 1,2 millions d'euros brut par an » Laurent Blanc ne cache pas ses émoluments. « Equivalent à celui d'un entraîneur de milieu de tableau en Ligue 1, et inférieur à ce qui se fait dans les pays étrangers. »