Dans sa biographie "Tout seul", Raymond Domenech n’a pas épargné Franck Ribéry. L’international français répond aujourd’hui : « Franchement, son livre... J'ai tellement pris que plus rien ne m'atteint. Mais je ne comprends pas. Je me suis dit qu'il avait pété les plombs. C'est un entraîneur avec qui je n'ai jamais eu de gros problèmes. Il rigolait toujours avec moi, me disait que j'étais le plus important du groupe. Et derrière, il me tue », déclare le joueur du Bayern dans L’Equipe.
« Et derrière, il me tue »
Ribéry revient également sur son refus de serrer la main à l’ancien sélectionneur suite à la victoire en Serbie en 2009 : « Quand il m'appelle avant d'annoncer sa liste, je dis à Domenech que je ne suis pas prêt, que ce n'est peut-être pas judicieux de me prendre pour ces deux matches importants contre la Roumanie et la Serbie. Je n'ai pas encore fait un match de la saison. Je reviens de blessure. Il me répond que je suis important pour le groupe, qu'il a besoin de moi. Vu ma situation et mes relations compliquées avec Van Gaal au Bayern, je lui précise que si je viens c'est pour jouer. Là, il me dit : "O.K., tu ne commences pas le premier match, tu rentreras et tu joues le second, en Serbie." On est d'accord là-dessus. »
« Le sentiment d’avoir été pris pour un c** »
Finalement, l’ancien Marseillais n’aura pas eu le temps de jeu espéré : « J'ai eu le sentiment d'avoir été pris pour un c**. Il m'a fait tout un cinéma. Que je joue ou pas, ce n'est pas le problème. Le problème, c'est qu'il m'a raconté des con***. Après la Roumanie, il a commencé à fuir le truc. Contre la Serbie, je suis remplaçant. Après le match, "Bogho" (Alain Boghossian, ndlr) a vu que j'étais énervé. C'est vrai, il a voulu me taper dans la main et je lui ai dit : "Non, ne me touchez pas." (…) Il est venu à Munich avant la Coupe du monde. Ça, il ne le dit pas. On a tourné la page et nous sommes partis à la Coupe du monde (…) Je n'ai pas envie de lui parler. Je n'ai pas envie de le voir », lâche le joueur.