Raymond Domenech attaque très fort 2010. Après les louanges venant de Rama Yade, le sélectionneur national est défendu bec et ongles par? Ali Bouafia. Il fallait bien ça pour étouffer sa présumée histoire de garde à vue.Il y a bien longtemps qu’une semaine n’avait pas été aussi fructueuse pour Raymond Domenech. La belle histoire a commencé jeudi lorsque Rama Yada s’est chargée de redorer le blason du sélectionneur national. Le début de la célébrité. La secrétaire d’Etat chargée des Sports était ainsi à la FFF pour un rendez-vous avec le président Escalettes afin d'évoquer la communication des Bleus et l'image de la sélection nationale après l'épineuse qualification face à l'Eire. Et elle a décidé de communiquer sur le contenu de ces discussions auprès des amateurs de foot, sur Canal+ d'abord puis sur M6 dimanche prochain sur le plateau de 100% Foot. Le discours était élogieux : «Avant je ne le connaissais pas. Mais en fait, il est chaleureux, sympathique, il est très intelligent, il a une vision du sport très intéressante. J'adorerais que vous, journalistes, vous ayez eu la chance que j'ai eue de voir ce Raymond Domenech-là… Il est marrant».
«Domenech ne m’a jamais cramé» Domenech 1 – le reste du monde 0. Le tout, sans rien faire. Bien joué. Deux jours passent. Ce samedi, Le journal Le Progrès se penche alors sur l’actualité d’Ali Bouafia. Aucun rapport avec Domenech de prime abord mais pourtant… L’ancien joueur de l’OL est désormais salarié à Monaco, où il travaille sous la coupe de Guy Lacombe pour voir des matches partout en Europe. Un rôle, très instructif et jalousé de dénicheur de talents. Interrogé sur le cas Domenech, son entraîneur chez les Gones, «Mouche» (c’est son surnom), adopte le même optimisme béat que Yade : «C'était superbe, on était au début de l'aventure avec Aulas. Domenech a fait beaucoup pour le grand OL. Je n'ai pas eu à me plaindre de lui. J'ai joué neuf ans en pro, je l'ai eu pendant sept ans, et il ne m'a jamais cramé».
Libéré après paiement d’une caution Tout ça, ça fait donc : Domenech 2 – le reste du monde 0. Toujours sans rien faire, Raymond fait le break. Quel joueur ! Mais ça ne fait pas peut-être beaucoup ? Pas du tout, car il fallait bien ça pour contrabalancer l’affront du livre au vitriol écrit par Bruno Godard, sorti jeudi et intitulé «Domenech, histoires secrètes d’une imposture». Dans ce bouquin, Godard raconte quelques anecdotes non soupçonnées du compagnon d’Estelle Denis. La plus savoureuse ressemble à la suivante. Lors de la Coupe du Monde 1994 aux Etats-Unis, alors qu’il était consultant télé et sélectionneur des Espoirs, Domenech se serait fait arrêter par la police pour la revente de billets au marché noir. Il aurait alors été emmené dans les locaux de la police pour être interrogé pendant plusieurs heures avant de sortir moyennant le paiement d’une caution. En deux phrases, Godard vient d’égaliser pour l'équipe du reste du monde. Mais Raymond s’en fiche, lui, il ne s'occupe que du vrai terrain. Il a même une Coupe du Monde à préparer en juin. Et dimanche, il aura 58 ans.