Mamadou Sakho aura fort à faire, ce soir, face à la fantastique armada espagnole. Un Sakho qui a décidé, avant la rencontre, de vider son sac et de rétablir quelques vérités.
Dans les colonnes de l’Equipe, Mamadou Sakho se confie sur à peu près tout. Sa fin de saison compliquée, l’an passé, au PSG. La polémique avec Thiago Silva qu’il semble avoir très mal prise. Ses relations avec Deschamps ou encore ses impressions sur Ibrahimovic. Extraits.
La saison dernière, seulement sa faute Mamadou Sakho a vu arriver une grosse concurrence l’année dernière et a eu du mal à s’imposer en fin de saison. Mais pas question d’en vouloir à la terre entière. « A moi-même », est la réponse lorsqu’on lui demande à qui il en veut. Pourquoi ? « Quand Antoine Kombouaré est parti, je me suis posé beaucoup de question. J’ai vu trois, quatre mecs arriver et j’avais l’impression qu’on ne comptait plus sur moi. Ca a cogité là-haut. » Un Sakho visiblement fier d’avoir redressé la barre et qui l’explique par sa hargne acquise dans sa jeunesse. « Peut-être est-ce lié à ce que j’ai vécu au cours de ma jeunesse ou à la mentalité des quartiers que j’ai fréquentés. »
Thiago Silva, un vrai choc Il ne le cache pas, lorsque Thiago Silva a affirmé sans sourciller devant la presse qu’il se sentait mieux accompagné de son compatriote Alex, Sakho l’a plutôt mal pris, et l’a fait savoir. « Je n’avais pas lu l’article et je l’ai appris vers 18 heures, avant l’entraînement. C’est évident que, sur le coup, ça m’a fait un choc. Ce sont des choses qui ne se disent pas. Moi, je suis assez impulsif, j’ai le sang assez chaud et j’ai préféré aller en parler à Claude (Makelele) au début. Dans le vestiaire, j’étais assis à côté de Thiago et je me suis déplacé. (…) Thiago est ensuite venu me voir et m’a expliqué que c’était un malentendu. Tout est rentré dans l’ordre. »
Ibrahimovic permet de progresser A l’entraînement, Mamadou Sakho cotoie désormais beaucoup de grands joueurs au PSG et évidemment, le phénomène Zlatan. Se retrouver face à lui à l’entraînement, c’est forcément formateur. « Il est puissant, technique, vif, grand, il a tout. Alors c’est sûr qu’un défenseur progresse à son contact. Comme je progresse lorsque je m’entraîne avec Benzema, Ribéry ou Giroud en sélection. »
Deschamps, impressionné depuis longtemps par Sakho Didier Deschamps a fait de Mamadou Sakho un titulaire en Bleu. Et en même temps, quoi de plus normal puisque l’intérêt de Deschamps pour Sakho ne date pas d’aujourd’hui. A l’époque où les deux hommes représentaient deux camps opposés, c’était même de la crainte… Sakho raconte l’anecdote. « Pendant la rencontre (un OM-PSG, NDLR), Mandanda n’arrêtait pas de dégager côté opposé par rapport à l’endroit où je me trouvais et j’en avais marre qu’il n’y ait pas de ballon à jouer. A un moment, je marmonne : ‘ P…, pourquoi il ne dégage pas sur moi ? ‘ Et Loïc Rémy m’entend et me dit : ‘ Ce sont les consignes du coach. Il a dit que ça servait à rien de jouer les ballons aériens avec toi parce que t’aimais bien la chair.’ »