Zlatan Ibrahimovic a ouvert les vannes la semaine passée quant à la possibilité d’un retour au Milan AC, son club de cœur. Que faut-il vraiment comprendre de cette sortie médiatique plutôt dérangeante ?
Zlatan Ibrahimovic est une telle star qu’il n’a qu’à dire une phrase pour remuer le petit monde du foot. La petite bombe, lâchée mercredi dernier (« Milan, c’est un club dans lequel je pourrais revenir »), a eu l’effet escompté puisque tous les medias se sont rués sur le dossier. Si Leonardo et Mino Raiola ont tenté de dégonfler l’affaire, cela n'a pas eu le don de calmer les supporters du Milan AC, qui ont multiplié les messages en faveur d’un retour d’Ibrahimovic.
Affichettes murées Entre banderoles, tracts volants et affichettes murées, le siège du club en a porté les stigmates tout le week-end. Si, en Italie, l’heure de la confusion a laissé place à celle de l’enthousiasme, en France, l’affaire a été mise de côté mais reste en suspens. Dans l’analyse de cette stratégie de communication, les opinions des experts divergent. Nous avons sélectionné trois d’entre eux, emmenés à évoquer le sujet.
Dugarry, le plus confiant : Christophe Dugarry n’a pas fait de fioriture. Pour lui, Ibrahimovic n’avait aucune arrière-pensée quand il a exprimé ses propos. « Je ne l’ai pas du tout vu comme une nostalgie, c’est plus une reconnaissance, a-t-il assuré avec aplomb sur le plateau du Canal Football Club. Le Milan, c’est un club tellement fantastique qu’il a raison de le faire. C’est tellement rare de voir des joueurs parler en bien de leur ancien club ! » Son hypothèse tient la route. Faut-il aller plus loin ?
Lizarazu, le plus énigmatique : A l’inverse de son ancien compère champion du monde en 1998, Bixente Lizarazu n’est pas encore totalement convaincu de l’angélisme d’Ibrahimovic sur le dossier. Pour le Basque, tout n’est pas si clair. Il évoque même un début de stratégie du Milan AC pour le faire revenir en Lombardie. « Il y a une petite ambigüité, a-t-il expliqué dans Téléfoot. Est-ce que cela veut dire que si, comme je l’ai vu, des investisseurs qataris débarquent à Milan, il y retournera ? Je n'en sais rien… mais il a passé du bon temps là-bas. Si le club n'avait pas eu de difficultés financières, il serait resté ».
Simone, le plus circonspect : Invité à parler d’Ibra au même moment que Dugarry, Marco Simone n’a pas non plus partagé sa vision des choses. Sa connaissance parfaite du football italien, notamment du Milan AC, pourrait lui donner une longueur d’avance dans sa réflexion. « A priori, ce n’est pas de la nostalgie même si je sais que si Milan avait les moyens de le faire revenir, il le ferait sans hésiter, a-t-il coupé. Dans un ou deux ans, je suis sûr que c’est le genre de joueurs qui est capable de quitter Paris ». Et dire que Raiola a affirmé que son client irait au bout de son contrat de trois ans.