Samir Nasri est au centre des critiques. En cause, son influence sur le jeu des Bleus, jugée insuffisante. Une statistique étaye d'ailleurs ses difficultés à s'imposer en équipe de France.
28 mars 2007. Samir Nasri, encore Marseillais, est titularisé pour la première fois en équipe de France, face à l’Autriche en amical. Le minot passe soixante-dix minutes sur la pelouse, et régale un Stade de France enthousiaste. Samir n’a pas encore vingt ans mais fait preuve d’une maturité impressionnante : le jeu des Bleus repose sur ses frêles épaules. Sa passe décisive pour Benzema, qui inscrit là l’unique but de la partie, vient clore une prestation remarquable de fraîcheur. Puis il laisse sa place à Malouda pour les vingt dernières minutes. Le Marseillais sort sous l’ovation du public parisien, c’est dire…
Deux buts en six matchs…
Trois mois passent et le petit Samir récidive, pour sa troisième titularisation, à Auxerre contre la Géorgie. En plus de peser sur le jeu, Nasri plante le seul but de la rencontre, et son premier en Bleu, après un bon travail de Ribéry. Sa deuxième réalisation viendra quatre sélections plus tard, face au Maroc. A l’entrée de la surface, Nasri récupère une remise de la tête d’Anelka, contrôle de la cuisse droite et enchaîne une frappe du gauche en demi-volée. Deux buts en six matches : Nasri est efficace…
Puis aucun en dix-huit !
Et pourtant. Face à l’Albanie, vendredi dernier, Samir Nasri fêtait sa vingt-quatrième sélection. Et son compteur reste désespérément bloqué à deux buts. Le calcul est simple : le néo-Citizen n’a pas marqué en équipe de France lors de ses dix-huit dernières apparitions. En plus d’une influence moins évidente dans le jeu, Samir donne à ses détracteurs l’occasion d’appuyer leurs critiques.
Son joli but face au Maroc. Oui, il y a quatre ans, Rothen jouait encore en équipe de France…