Les différents acteurs du football français se réjouissent de l'attribution de l'Euro 2016. Tous pensent que cette organisation fera franchir un cap à nos infrastructures. A commencer par Alain Giresse, joint par nos soins.
En 1984, la France avait accueilli l'organisation de l'Euro et l'équipe de France en avait profité pour gagner son premier titre majeur sur la scène internationale. Alain Giresse, le milieu de terrain des Bleus, aux côtés notamment de Michel Platini, revient pour nous sur cette épopée.
«C'est une chose appréciable. La France n'a pas été submergée par l'organisation de grands événements ces dernières années. C'est donc une bonne chose que l'organisation de l'Euro 2016 revienne à la France. C'est également positif d'un point des infrastructures. L'exemple du stade Chaban-Delmas, que j'aime beaucoup, est flagrant. Il y a un réel problème d'accès au stade. Et le stade est vieux. Même si il a été rénové, il devient un peu obsolète. Cette désignation va donc nous permettre de nous améliorer dans tous les sens du terme.
En revanche, je ne suis pas sûr que le fait d'organiser l'Euro 2016 et de bénéficier de nouvelles infrastructures aura des répercussions sur les résultats des clubs français sur la scène européenne. Soyons quand même prudents quant à la réalité des retombées sur les clubs. Maintenant, ça rappelle de bons souvenirs, mais c'est surtout une formidable aventure à vivre. Le fait d'organiser l'événement ça aide forcément à réaliser une bonne compétition. Mais nous ne sommes qu'en 2010. Il faudra voir si l'équipe de France aura toujours un si bon niveau à ce moment là. Dans ce cas, nous serons bien entendu favoris.»
Les autres réactions glanées sur RTL : Zinedine Zidane : «Je l’ai vécu en tant que joueur en 98 et je m’imagine l’événement que ça va être pour tous ces jeunes, ces gens qui n’ont pas pu voir 98… Je suis venu à Genève parce que je me devais d’être là. J’aime beaucoup l’équipe de France m’a donné énormément dans ma vie, dans ma carrière et je me devais d’être là tout simplement.»
Frédéric Thiriez (Président de la LFP) : «Grâce à cette décision, je pense que le football français va véritablement faire un grand bon en avant. C’est l’avenir du football français qui se jouait.»
Jean-Michel Aulas (Président de l’OL) : «Il fallait politiquement assurer un engagement qui était déterminant. Nicolas Sarkozy l’a fait avec l’enthousiasme et la manière qu’on lui connaît, c’est un grand succès et je crois que nous sommes tous au niveau du football et des dirigeants redevables de cette initiative.»
Jean-Pierre Escalettes (Président de la FFF) : «Je réfute le mot lobbying, parce que justement, si on a gagné à mon avis, c’est parce qu’on n’a pas fait de lobbying, parce qu’on est allé voir les hommes, on est allé voir les gens, on est allé leur parler, à deux, à trois, pas plus.»