Les sifflets du Stade de France qui ont accompagné le retour aux vestiaires ne trompent pas. La première mi-temps de ce France – Etats-Unis a été bien insipide. Peut-être même la plus pauvre de l'ère Laurent Blanc depuis sa prise de fonction au mois d'août 2010.
Les Bleus ont certes eu largement la maîtrise du ballon tout au long de ce premier acte, mais la plupart du temps, Jérémy Ménez et consorts ont manqué de tranchant dans le dernier geste. Trop de déchets, trop d’approximations… Le quatuor offensif très attendu (Ménez, Ribéry, Benzema, Gameiro) a tenté tant bien que mal de se trouver, mais les Bleus n’ont jamais été en réelle position d’inquiéter Tim Howard. Il y a bien eu quelques combinaisons intéressantes, à l'image de Ribéry-Mathieu côté gauche ou encore Benzema-Ménez, mais rien de très reluisant, ni de concret pour le moment.
Aucun tir cadré pour les Bleus !
Tout un symbole. Il aura fallu attendre la 45e minute et une longue ouverture de Mathieu Debuchy, très remuant sur son côté droit depuis le début de la rencontre, pour Karim Benzema, pour voir une esquisse de tir cadré. Et encore… C'est même les Etats-Unis, sur l'une de leur rare incursion dans le camp français, pour une faute sur Altidore dans la surface, qui auraient pu bénéficier d'un penalty à la 20e minute de jeu.
Comme contre la Bosnie-Herzégovine il y a un mois (1-1), Marvin Martin semble une nouvelle fois faire cruellement défaut au milieu de terrain. La créativité du joyau sochalien aurait pu assurément mettre un peu plus d'entrain au jeu des Bleus. Il reste désormais quarante-cinq minutes à Laurent Blanc pour remuer ses troupes, et, surtout, apporter du sang neuf.