Makelele juge les Bleus
La rédaction

Le capitaine du PSG est revenu, dans les colonnes du quotidien suisse Le Matin, sur le parcours raté des Bleus en Coupe du monde. Selon lui, l'équipe de France est victime du comportement de ses starlettes. Morceaux choisis.

La rumeur de son retour :

A la question de savoir si Raymond Domenech a bel et bien pris contact avec lui avant le Mondial, Claude Makélélé acquiesce. Et enchaîne : "J’ai dit non. Un non catégorique. Pas dans ces conditions. Qui pensait que ce Mondial tournerait bien ?"

L'échec des Bleus :

"Depuis des mois, la France n'a jamais aligné une équipe type. Elle est à l'écoute des doléances et des questions d'ego. En sélection, il y a toujours des joueurs qui, avant de servir un collectif, songent à préserver leur réputation. Ils ne veulent prendre aucun risque avec leur image et font tout pour échapper aux critiques. Ils exigent de jouer à leur poste de prédilection, dans le système qu'ils préfèrent. Mais un joueur doit s'adapter au plan tactique, et non l'inverse.

(...) Les rôles sont redistribués depuis des mois, au gré des désirs de chacun. C'est un système à la carte, un collectif qui n'offre aucun repère."

La mutinerie du 20 juin : "Quand j'entends dire que les joueurs ne souffrent pas, qu'ils partent tranquillement en vacances, je ne suis pas d'accord. Certains ressentent de la honte et ils pleureront longtemps. D'autres ont perdu le respect du maillot, c'est vrai. Ils ne devaient pas inciter l'équipe à boycotter l'entraînement, quelle que soit la raison. Mais ceux-ci souffrent aussi, j'en suis certain."

Les insultes de Nicolas Anelka :

"Le contexte est totalement différent. En sélection, tout va très vite. Les joueurs débarquent d'un avion, disputent un ou deux matches, et puis ciao. Nous n'avons pas le temps de débriefer ou de régler nos différends. Chacun suit route. Voilà pourquoi il faut une base solide."

L’arrivée de Laurent Blanc :

"Laurent Blanc devra tout reconstruire. Nous avons vécu la même situation en Corée, au Mondial 2002. Nous avons sombré et, derrière, nous avons pris le temps de reconstruire. A mon avis, nous aurions dû prendre ce risque en 2006. C'était clairement la fin d'un cycle. Nous aurions dû bâtir autour d'une nouvelle génération, quitte à sacrifier de bons joueurs."