Dominés sur le plan physique, à dix contre dix, les Parisiens ont survécu au guêpier enneigé de Vesoul pour se hisser en quarts de finale de la Coupe de France. Une victoire pour la confiance mais c'est à peu près tout.Quelle équipe Paris a-t-il alignée ? Son 4-4-2 habituel, proche de l’équipe type mais avec quelques subtilités. Suspendu contre Lorient, Sakho a fait son retour dans l’axe de la défense aux côtés de Camara. Dans le couloir droit, Ceara est aligné laissant le flanc gauche à Jallet à la place d’Armand. Makelele, laissé au repos, est remplacé au milieu par Ngoyi. Devant, le duo Hoarau-Erding continue de faire ses gammes, soutenu par Giuly et Sessegnon.
Les Parisiens avaient-ils la peur au ventre ? D’une certaine façon, oui. Très regroupés et compacts d'emblée, les Parisiens ont semblé vouloir se protéger d’une vilaine surprise sur un terrain qu’ils craignaient. Leur manque au niveau de la construction est alors flagrant et pendant presque toute une période, ils ont été dominés au niveau de l’impact et de la densité par une équipe de CFA qui joue crânement sa chance. La première action de la rencontre est d’ailleurs vésulienne lorsqu’Etonde-Ebelle mystifie Ngoyi avant de déclencher une frappe qui rase le petit filet (5e). On pensait que la maîtrise technique et le but de Giuly libéreraient les visiteurs mais ce fut loin d’être le cas.
Quel est le fait du match? La double expulsion Sessegnon-Paul. On joue la 70e minute de jeu. Le milieu de terrain de Vesoul laisse traîner la semelle sur la cheville du Béninois, qui le gratifie d’un geste d’énervement non contrôlé. Paul simule mais cela n’empêche pas l'arbitre d’expulser Sessegnon, suivi dans la foulée sur la touche par son agresseur. Dommage car le milieu de terrain du PSG commençait à trouver des espaces. A noter également que les supporters du Paris Saint-Germain ont encore fait parler d’eux. Placés derrière les buts d’Edel, ces derniers se sont frictionnés avec les forces de l’ordre à l’heure de jeu.
Comment s’est comporté Kombouaré ? Malgré la cuisante défaite enregistrée au Parc contre Lorient, les Parisiens ont semblé en connivence avec leur entraîneur. L’ancien technicien du VAFC a énormément parlé à ses joueurs, les remontant probablement dans les vestiaires à la pause sur leur manque de présence physique. A la suite de l’expulsion de Sessegnon, Kombouaré a dû procéder à quelques ajustements en faisant entrer Sankharé (pour Hoarau) et Chantôme (pour Giuly, peu en verve mais décisif).
Quel rôle a joué la pelouse ? Comme prévu, les conditions étaient très délicates. Pour la première fois de son histoire, en compétition officielle, le Paris Saint-Germain a joué sur une pelouse synthétique doublée d’une belle couche de neige. Après une première demi-heure délicate, sur un revêtement qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celle utilisée au Camp des Loges en temps de neige, les hommes d’Antoine Kombouaré ont pris leurs marques. Jeu en première intention (comme sur le but de Giuly), maîtrise technique plus aérée mais peu de danger devant les buts en raison du ballon (orange) qui fusait énormément. Le bilan dans le jeu est bien maigre face à des amateurs, faut-il encore le signaler.