La manuvre dérangeante de Blanc pour Evra et Ribéry
La rédaction

Laurent Blanc n’a jamais masqué son agacement quant aux suspensions infligées aux mutins de Knysna. Le sélectionneur a même tenté de les contrer.

Les « événements » de Knysna poursuivent encore Laurent Blanc, désireux depuis sa prise de fonction d’évacuer l’un des plus tristes épisodes de la vie de l’équipe de France. Le sélectionneur des Bleus était tellement excédé par l’héritage Domenech qu’il n’a pas hésité à manœuvrer pour alléger les sanctions infligées à Patrice Evra, Franck Ribéry et Jérémy Toulalan. Des joueurs qui ont pourtant ridiculisé le football français par leur attitude en Afrique du Sud.

L’Equipe s’est procuré une note interne, datant du mois d'août 2010, de Marino Faccioli, le directeur administratif des Bleus nommé par Laurent Blanc, à l’adresse de Fernand Duchaussoy, alors président de la FFF, et de Jacques Lambert, directeur général à l’époque. Faccioli évoque alors un plan à trois axes. Le premier, juridique, parle de tenter « une confusion des peines » et encourage les joueurs à faire appel, des appels suspensifs.

Blanc se moque de l’éthique Le deuxième volet consistait à faire appel à des grandes gloires de notre football pour critiquer ces suspensions. Aimé Jacquet, Michel Hidalgo ou encore Guy Roux ont été sollicités pour exprimer leur mécontentement, ce qu’ils feront dans une lettre ouverte. Les joueurs concernés étaient, eux, invités à déclarer leur envie de faire leur mea culpa.

Enfin, Mariano Faccioli et Laurent Blanc souhaitaient que la commission d’appel ne convoque pas les joueurs avant la rencontre face à la Romanie afin que la suspension d'Evra ou Ribéry ne soit applicable que lors des matchs amicaux de novembre et février. Un troisième volet qui n’a finalement pas été mis en œuvre.

Se moquant de l’éthique bafouée par ces joueurs et de la colère à leur encontre du public français, Laurent Blanc a donc tenté par de basses manœuvres de récupérer Patrice Evra et Franck Ribéry.