Hugo Lloris : « Les relations avec Brad Friedel et le manager sont très bonnes »
La rédaction

Au centre d’un tourbillon médiatique du fait de sa situation de remplaçant à Tottenham, Hugo Lloris s’est confié au journal L’Equipe. Un homme déterminé et surtout pas en proie au doute.

Frustré, triste, en danger. C’est ainsi que l’on imaginait Hugo Lloris ses dernières semaines. Mais le capitaine de l’équipe de France apparait serein, sûr de sa qualité, et désireux de prouver que sa place est bien parmi le gotha mondial des gardiens de buts.

Tout est clair depuis le début


Le jugement fait de Lloris en France tend à le mettre dans le top 5 mondial à son poste, mais exilé depuis un mois et demi outre-manche, le Niçois est confronté au premier écueil de sa carrière, avec un statut de remplaçant. Une situation que le gardien appréhende avec sérénité. « Quand on arrive dans un nouvel univers, il faut prouver, c’est normal, explique l’ex-Lyonnais. Je m’attendais un petit peu à ça. » Le gardien a bien conscience que même s'il y a déjà une renommée, l’Angleterre ne reconnait le talent que lorsqu’il éclot sur son sol, selon ses règles. Prêt à affronter la concurrence depuis le début, Hugo Lloris est donc armé pour lutter et devenir le cador des cages qu’il était en France, et en coupe d’Europe avec l’OL. D’autant que le contexte interne du club ne semble pas perturbant pour le Français. « Par rapport à tout ce qui se dit, tout ce qui se passe en interne, tout se passe très bien, confirme Lloris. Les relations avec Brad Friedel et le manager sont très bonnes. »

Tout va bien donc, et même s’il ne joue pas assez, et que par conséquent il a légèrement perdu le rythme de l’enchaînement des matchs, le dernier rempart des Bleus se sent bien dans son nouvel environnement. De même, il n’y a aucune ambigüité avec son entraîneur, et il balaie les bruits selon lesquels André Villas-Boas ne voulait pas de lui. « J’ai discuté avec l’entraîneur. Il m’a dit que tout le monde à Tottenham avait souhaité ma venue, et en Angleterre le manager a un certain pouvoir là-dessus, confesse le joueur. » Il semble que c’est plutôt le battage médiatique autour de sa situation qui a agacé Hugo Lloris. « Tout ce football fiction-fiction permanent qui s’est mis en place autour de moi me dérange. » Sans toutefois le perturber.

Tout va bien donc, ou du moins les problèmes ne semblent pas déstabiliser le gardien. Un compétiteur bien décidé à reprendre sa marche en avant pour conquérir l’Angleterre. D'ailleurs, avec deux matchs consécutifs disputés, Lloris commence à démontrer sa valeur.

Une ambition chevillée au corps


Un désir de se remettre en question et de nouveaux défis, voilà pourquoi Lloris a quitté Lyon. « Je suis arrivé à un moment de ma carrière où je voulais un nouveau challenge, déclare le gardien. » Aucun doute donc sur le bien fondé de sa décision d’aller à Tottenham. Si les Spurs ne sont pas tout le temps dans le Top 4 anglais, ils figurent parmi les clubs attendus, et surtout, la Premier League est le plus grand théâtre d’expression du monde. Bien installé à Londres, grâce notamment à William Gallas et Younes Kaboul, ses coéquipiers, il ne perd pas de vue ses objectifs. Et ça commence dés cette semaine par l’équipe de France, au sein de laquelle il est le patron et le porteur de brassard, n’en déplaise aux sceptiques. « La seule réponse qui compte est toujours celle du terrain, affirme l’ancien joueur de Nice. Même si j’ai pas mal de matchs internationaux derrière moi, je m’investirai de la même manière dans tous les cas. » Et il le fera lors des deux matchs à venir face au Japon et surtout face à l’ogre espagnol. Une équipe favorite, qui semble imprenable dans un contexte de poule. Mais ce n’est pas pour cela que les Bleus iront à Madrid la fleur au fusil. Selon Hugo Lloris, l’équipe de France « part du principe que seule la première place est qualificative. » Un peu comme dans une concurrence entre gardien. Un état d’esprit qui le guide, et qui anime ce faux-calme. Une confirmation qu’il faut toujours se méfier de l’eau qui dort.

Par Ryad Ouslimani.