Giresse : « Ils avaient tous torts car ils ont tous été mauvais »
La rédaction

Pour Alain Giresse, si l’épisode du vestiaire après France-Suède n’a rien à avoir avec Knysna, ce n’est pas pour autant que les Bleus n’ont rien à se reprocher.

Alain Giresse, avant le début de l’Euro, n’avait pas mâché ses mots dans les colonnes du 10 Sport à l’évocation d’un nouveau Knysna en équipe de France : « Je pense que les joueurs ont compris et se sont rendus compte de ce qu'ils ont fait. D'après moi, ça ne se reproduira pas. Si ça se reproduit, on aura été au plus profond de ce qu'on peut imaginer. On serait dans l'inconscience totale. Il faudrait mieux arrêter l'équipe de France. »

« Si on compare avec notre vestiaire après France-Angleterre 1982, c’est du pipi de chat !»
Joint au téléphone aujourd’hui, l’ancien milieu de terrain des Bleus fait la part des choses après les évènements survenus dans le vestiaire le soir du match contre la Suède : « Je maintiens ce que j'ai dit à l’époque, mais là, on n'est pas du tout dans la même configuration ! Nous sommes simplement dans un vestiaire où ça s'est mal passé et où il y a des éclats de voix. Et dans ce cas, si on compare avec 1982, après notre match face à l'Angleterre, c'est du pipi de chat ! A Knysna, il y a eu une fronde et une grève, là non. Il ne faut pas tout confondre ! Là, ce sont justes des mecs qui se sont engueulés car l'un n'a pas fait la passe à l'autre. Ce ne sont pas des enfants de cœur, ce sont des hommes. C'est une réaction logique, ça arrive très souvent dans une équipe. Dès la fin du match, tout le monde pense avoir raison, mais tout le monde a tort, car ils ont tous été mauvais. Il faut savoir ce qu'est un match de football, avec la tension et l'énervement. Il faut dire les choses, mais ensuite, il faut balayer tout ça et se concentrer sur le prochain objectif. C'est le quart de finale. En revanche, ce serait mauvais s’il restait quelque chose de tout ça, si cela laissait des traces. A ce moment là, ils seront fautifs! »

« Si on ne sait pas défendre conte l’Espagne, on sera mal »
Avant le quart contre l’Espagne, Gigi se montre mesuré : « Avec eux, on peut être confiant et inquiet. C'est tout l'un ou tout l'autre. Ça va être compliqué. Il faudra bien défendre. Si on n'en est pas capable, on sera mal. Ce sera un signal sur le plan de l'état d'esprit. L'état d'esprit et la solidarité collective seront nécessaires. »