Si l’équipe de France a bien lancé sa campagne de qualifications à la Coupe du monde 2014, en Finlande (0-1), quelques points méritent d’être creusés. Et ce ne sont pas que des bonnes nouvelles.
Les attaquants ont-ils été au niveau ? Un petit oui… Cela faisait trois matchs que les Bleus n’avaient pas marqué. L’honneur est donc sauf avec le but de Diaby (20e) mais force est de constater que ce n’est toujours pas un attaquant qui s’y est collé (face à l’Ukraine, Cabaye était le dernier buteur). Si Ribéry s’est démené sur son côté gauche, Benzema a encore trop décroché (même si cela a été décisif sur le but) et Ménez n’a rien apporté à droite. Le Parisien a été remplacé à l’heure de jeu par Valbuena, avec seulement 45 ballons touchés ! Toujours au registre des reproches, le manque de frappes de loin, un rayon à peine ouvert par Cabaye. Benzema voit du coup son ratio en Bleu stagner à 3 buts sur ses 18 derniers matchs. Il est finalement meilleur passeur que buteur (8 offrandes pour 7 buts depuis Knysna). Un signe positif ou négatif '
La charnière a-t-elle été rassurante ? Oui mais… Evidemment, la France repart d’Helsinki avec zéro but dans la besace. La patte italienne de Deschamps et son hermétisme défensif, déjà éprouvés face à l’Uruguay, sont déjà en place. La paire Yanga-Mbiwa-Sakho, du haut de ses deux matchs ensemble, a tenu le choc et c’est positif. En revanche, il ne faudrait pas oublier que la Finlande aurait pu mener au score et changer le déroulement du match. Avant le but de Diaby, Sakho, déficient sur l’alignement, a laissé filer son vis-à-vis avant d’être sauvé par un retour de Yanga-Mbiwa (16e). Le pire, c’est que le Parisien, pensant avoir été bon sur le coup, marchait avant de se rendre compte de son erreur ! La suite a été plus rassurante (merci Réveillère et Lloris) mais ce constat vaut aussi par la grosse prestation de Mavuba, sentinelle infatigable qui a colmaté les brèches (14 ballons interceptés avant l’heure de jeu !)
Les Bleus de Deschamps ont-ils séduit ? Bof… Rassurer serait un terme plus approprié. Déjà, dans l’état d’esprit. Hors du terrain, aucun écart de conduite n’aura été à signaler dans ce séjour dans le froid, ce qui est déjà une victoire mais, évidemment, pas une finalité. Sur le rectangle vert, les Bleus ont tenté de s’adapter au 4-3-3 de Deschamps et ont eu du déchet. Forcément. Mais l’envie de contrôler le match, d’aller de l’avant et doubler la mise pour se mettre à l’abri a été visible sans qu’elle ne soit toutefois assouvie. Face à la 96e nation mondiale, ça peut être problématique. De plus, la France n’a jamais vraiment trouvé de décalages savoureux, de une-deux dans le petit périmètre et de jeu en première intention. Le beau football, en somme. Patience. Cette équipe, avant d’apprendre à courir, essaye déjà de marcher.