Onze années sont passées depuis cet appel tardif de Didier Deschamps au printemps 2014 avant l'annonce de sa première liste de sélectionneur pour une compétition avec l'équipe de France. Cependant, bien qu'il n'en veuille plus, Eric Abidal a avoué à Raphaël Domenach n'avoir pas du tout apprécié cette démarche quelque peu irrespectueuse de son point de vue de Deschamps pour sa non sélection à la Coupe du monde 2014.

L'équipe de France est le Saint-Graal pour tout joueur de football disposant de la nationalité française. Kylian Mbappé l'a affirmé en décembre dernier pendant l'interview avec Mouloud Achour pour Clique. Et Eric Abidal était habité par la même flamme tricolore. Et alors qu'il avait vécu un Mondial chaotique en Afrique du Sud en 2010, Abidal aurait pu vivre une dernière danse pendant la Coupe du monde 2014 au Brésil. Cependant, Didier Deschamps qui était devenu sélectionneur entre temps, en décidait autrement.
Le PSG face à un nouveau choc : un départ à la hauteur de celui de Mbappé se profile ! ⚡️
— le10sport (@le10sport) January 27, 2025
➡️ https://t.co/Xr9101PSjw pic.twitter.com/8copLMiqim
«A un moment dans ma carrière, je lui en ai voulu»
« En 2014, on joue la Belgique. Il ne prend pas (Raphaël) Varane qui est blessé, ni Mamad Sakho, il m'amène moi. Et malheureusement, je fais un grand match. Il ne m'emmène pas au Mondial parce qu'il emmène Mamad Sakho blessé, mais ce n'est pas grave. J'ai appris, je ne vais pas dire l'injustice du foot parce que les coachs prennent leurs décisions, mais c'est la manière. je pense toujours avoir été correct avec Didier Deschamps, il m'a traité comme il m'a traité, il n'y a pas de problèmes. A un moment dans ma carrière, je lui en ai voulu, mais les choses ont fait que j'étais déterminé et que j'avais surtout envie de faire ce métier là ». a confié dans un premier temps l'ancien joueur du FC Barcelone en interview avec Raphaël Domenach.
«M'appeler à 11h30 et me dire, oui c'est le coach, je n'ai pas une bonne nouvelle. C'est mieux de ne pas m'appeler»
Pendant ledit échange avec le journaliste publié sur la chaîne YouTube du média Carré, Eric Abidal a vidé son sac sur l'appel téléphonique tardif de Didier Deschamps la veille de l'annonce de sa liste des 23 joueurs sélectionnés pour le Mondial au Brésil en 2014. Une manœuvre qui n'a pas du tout plu à Eric Abidal.
« Il m'a appelé à 11h du soir à la veille de la liste (ndlr pour la Coupe du monde 2014). Alors qu'il habite à 2 kilomètres de moi. Pour me dire que je n'irais pas au Mondial. Pour ce match, contre la Belgique, on se voit à Monaco et il me dit : « Non, mais tu sais j'ai réfléchi, ce n'est pas pour te faire une fleur ». Pas de problèmes coachs, vous prenez vos décisions, je ne vous force pas, si je suis performant et que vous voulez m'emmener pas de problèmes. Tu me prends pour la Belgique, mais tu me juges sur ma fin de saison et pas sur la performance, mais sur le fait que (Claudio) Ranieri ne me fasse plus jouer. Ca me rappelle des discours de coach qui me disaient, je prends Yoann Gourcuff parce que je sais ce qu'il peut m'apporter. Je m'arrête là-dessus moi. (Karim) Benzema est titulaire au Real et n'est pas pris pendant 5 ans, tu vas me dire que c'est normal ? Ou tu prenais (Olivier) Giroud et il ne jouait pas. Il faut savoir. Ou, encore une fois, je prépare l'Euro, tu ne me prends pas moi mais Micka Landreau ? Soit tu as un discours cohérent et je ne lui en veux pas, mais m'appeler à 11h30 et me dire, oui c'est le coach, je n'ai pas une bonne nouvelle. Bon courage, bonne compétition. C'est mieux de ne pas m'appeler. Tu ne peux pas dire que tu m'as respecté, ça ne passe pas. »
«Son objectif c'était d'aller en quart. Tu as la France et c'est ton objectif ?»
Au final, 11 ans plus tard, Eric Abidal a fait un aveu en affirmant être satisfait de ne pas y être allé au vu du manque d'ambition affiché par Didier Deschamps. « Avec le recul, j'étais content parce que son objectif c'était d'aller en quart. Tu as la France et c'est ton objectif ? Mon objectif c'est d'aller gagner le Mondial. Et c'est l'objectif des joueurs. Je sais pas si les journalistes vous l'avez noté, mais c'était son discours, ils n'ont rien dit ».