EDF : Rami-Mexès, fallait-il prendre encore ce risque ?
La rédaction

La charnière Rami-Mexès a touché le fond, hier, lors de la déroute face à la Suède. Si le carton jaune reçu par Mexès va rapidement régler le débat, fallait-il encore aligner une charnière qui semblait déjà dans le dur ?

De l’aveu général, Philippe Mexès a fait le match de trop. Non pas qu’il soit au bout du rouleau physiquement ou qu’il ait pris un quelconque risque de blessure. Non, Mexès a fait le match de trop car on sentait venir sa forme précaire et hier, face à la Suède, il a touché le fond. Pris dans le placement, pris dans les duels, et pas vraiment brillant dans la relance, Mexès a quasiment tout loupé. Aujourd’hui, les critiques s’abattent donc (logiquement) sur lui. Pierre Ménès, au moment de faire l’analyse de son match sur son blog, se montre d’ailleurs sans pitié : « Deux possibilités : soit il se prend pour un autre, soit il est dépassé par les événements. Je penche pour la seconde option. C'est lui qui met l'EdF dans l'embarras en laissant s'échapper Toivonen en début de match, c'est encore lui qui est trop loin sur le but d'Ibra et c'est toujours lui se prend un carton jaune totalement inutile - et synonyme de suspension - à 80 mètres du but de Lloris. » Un Mexès qui, sur son carton jaune reçu, n’a même pas été épargné par Blanc. « C’est un carton évitable dans la zone ou ça se passe. Je veux bien que les défenseurs centraux doivent défendre en avançant, ce qu’a fait Philippe, mais il était quand même très loin. Il faut faire attention à ces fautes inutiles. (...) C’est dommage pour lui, mais aussi pour nous. »

Pas qu’un problème de charnière pour Kombouaré Au vu de ces pluies de critiques et de ce carton jaune suspensif, fallait-il donc se passer de Mexès et briser la sacrosainte association avec Rami ? Pour Daniel Bravo, pas forcément. Car Mexès reste le meilleur des deux. « Les deux sont passés au travers mais je reste persuadé que Mexès est le meilleur des deux et c’est une mauvaise nouvelle qu’il soit absent. Ne serait-ce que pour ses qualités de relance. Rami n’est, pour l’instant, pas à la hauteur. » Quant à Antoine Kombouaré, qui s’exprimait sur le plateau de M6, la charnière est globalement une cible trop facile. La déroute défensive n’est pas l’affaire de deux hommes, mais de toute l’équipe. « Défensivement, les Français descendent très bas, trop bas, mais la charnière n’est pas la seule à être incriminée. Debuchy, aussi. » Une chose est certaine, qu’on le veuille ou non, il n’y aura pas de Mexès-Rami contre l’Espagne. L’occasion de voir ce qui se fait de mieux ailleurs, avec Laurent Koscielny évidemment ' Pour Eric Di Meco, l’alternative promet d’être intéressante. « Pour Laurent Blanc, ce doit être une mauvaise nouvelle, car il défend cette charnière contre vents et marées. Mais quand on voit la performance de Koscielny lors du deuxième match de préparation, ce n’est pas une si mauvaise nouvelle que ça. Il va remplacer Mexès sans problème. » D’ailleurs, Laurent Blanc ne semble pas plus inquiet que cela. « Quand il a joué avec nous en préparation, il a fait un bon match. Laurent (Koscielny) peut remplacer les deux joueurs dans l’axe, il en a les qualités, l’envie. Contre l’Espagne, il aura beaucoup de travail à faire et surtout beaucoup de trajectoire à couper. » Et surtout une place à gagner pour l’avenir.