Même si Noël Le Graët et Laurent Blanc n’ont rien voulu faire dans la précipitation et s’accordent quelques jours de réflexion, les deux parties semblent vouloir la même chose : que l’aventure continue. Mais à quelles conditions.
Selon le Parisien du jour, Laurent Blanc et Noël Le Graët, qui ont prévu de se voir dans quelques jours afin de faire le point sur l’Euro mais aussi l’avenir, devraient avoir des positions convergentes. Le quotidien estime que Laurent Blanc, même s’il n’a pas voulu le dire au lendemain d’une défaite douloureuse, veut prolonger son aventure en Bleu. Et Noël Le Graët, de son côté, verrait bien le sélectionneur des Bleus continuer pour deux ans de plus. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Pas tout à fait. Car si le souhait global semble le même, trois points épineux pourraient poser problème au moment des négociations.
Le salaire de Laurent Blanc réduit ? Entre Raymond Domenech qui touchait entre 40 et 50 000€ par mois pour son poste de sélectionneur, et un Didier Deschamps qui, pour entraîner l’OM, émarge entre 250 000 et 300 000 euros mensuels, Laurent Blanc et ses 100 000€ par mois semblait plutôt rémunéré à sa juste valeur par rapport au marché actuel. Ce n’est semble-t-il pas l’avis de Noël Le Graët qui voudrait, lors des négociations pour la prolongation de Blanc, revoir son salaire à la baisse. Problème, pas sûr que Blanc, qui voit bien ce qui se fait ailleurs et qui avait déjà consenti à quelques efforts en quittant Bordeaux pour les Bleus, accepte cette nouvelle cure d’austérité.
Des coupes dans le staff 22 membres, plus quelques pigistes de luxe comme Fabien Barthez, le staff des Bleus est bien fourni et Noël Le Graët veut que cela cesse. Le président de la Fédération risque donc d’imposer à Laurent Blanc quelques coupes dans ce domaine, et notamment remettre en cause la pertinence des interventions coûteuses (on parle de 7000€ la pige) de Barthez. Là encore, Laurent Blanc risque bien de ne pas apprécier l’ingérence de son président dans ce qui est nécessaire ou non dans son travail de coach...
Enghien, terminé ? Là encore, c’est un point qui a toujours été épineux pour Noël Le Graët lors des deux premières années de l’ère Blanc : les fameuses mises au vert de l’équipe de France dans un luxueux hôtel d’Enghien-les-Bains. Le président de la Fédération française de football a toujours considéré que le camp de base de l’équipe de France, à Clairefontaine, était bien suffisant pour préparer les matchs dans de bonnes conditions, et ces virées à Enghien sont un luxe dont l’équipe de France peut se passer. En cas de prolongation, Le Graët imposera certainement cette dernière condition à Laurent Blanc, qui avait instauré cette nouvelle habitude de préparation. Là encore, Blanc risque de ne pas apprécier...