Endormis par le faux rythme des Anglais, les Bleus ont mis du temps à fendre l’armure et n’ont tiré qu’un point de leur première sortie à l’Euro (1-1). Un nul qui fait nourrir des regrets.
Les + : Connexion Cabaye-Debuchy L’ancienne connexion lilloise a marché à plein régime. Cabaye a pris le jeu à son compte, notamment sur cette ouverture pour Ribéry (9e), cette frappe cadrée à ras de terre (15e) et cette reprise magnifique (80e). Toujours bien placé, rarement pris en défaut, il a tourné le jeu des Bleus vers l’avant et s’est appuyé sur un bon Debuchy.
Les éclairs de Benzema Comme tous les renards de surface, il sait désormais se faire oublier pour mieux piquer. Il a d’abord été presque décisif sur une passe en cloche de Nasri (5e) avant de tomber dans l’anonymat puis de frôler le 2-1 sur un geste génial (45e). Même s’il a été dilué dans la défense anglaise et est revenu très bas chercher les ballons, il reste le danger n°1 des Bleus.
Capacité de réaction On avait déjà vu ça lorsque les Bleus avaient été menés en match de préparation par les Islandais, ils ont encore montré qu’ils savaient réagir. Menés et cadenassés par les Anglais, ils ont trouvé les ressources pour égaliser par Nasri. Enfin lancés, ils ont archi-dominé le dernier quart d’heure pour du beurre. Bel état d’esprit mais il faut désormais penser à ouvrir le score.
Les - : Niveau d’intensité trop bas Devant une défense renforcée, les Bleus ont fait défaut dans le pressing et l’animation globale en attaque pendant les 2/3 du match. Même en tribunes, l’ambiance était creuse après 10 minutes de jeu. A cause de la chaleur ? Possible. Mais cette équipe a plus réagi qu’agi. Dommage, il y avait la place pour faire mieux.
Le dézonage de Ribéry et Nasri Nasri n’a pas toujours été adroit mais a eu le mérite de tenter (2 frappes dont le but et des coups de pied arrêtés dangereux), d’animer et de marquer. On sait que Blanc y tient, et que Nasri en a l’habitude à City avec Silva, mais son dézonage permanent n’a-t-il pas pour finalité de troubler ses coéquipiers ' L’« effet entonnoir » s’est du coup intensifié au fil du match, Nasri devenant plus un meneur de jeu. Devant un double rideau de 4 éléments, c’était voué à l’échec.
La charnière Rami-Mexès sur courant alternatif Le premier ballon raté de Rami n’est pas anodin : le cœur de la défense a été transpercé sur une passe laser de Young (14e). Sur une attaque placée d’une équipe venue défendre, c’est inquiétant. Il faut dire que la présence de Diarra comme sentinelle a été plutôt « fluctuante » en début de match. Dans le jeu courant, la paire tricolore s’est toutefois bien reprise dans le défi physique.