EDF : les belles promesses de Diaby
La rédaction

Auteur de l’ouverture du score de l’équipe de France en Finlande, Abou Diaby a réussi son retour sous le maillot bleu (0-1, MT). Le milieu de terrain d’Arsenal a marqué des points précieux pour la suite.

A défaut de pouvoir se camoufler derrière son petit doigt, Laurent Blanc pourra toujours le faire derrière Abou Diaby. L’ancien sélectionneur de l’équipe de France a toujours avoué sa frustration de n’avoir jamais pu compter sur le Gunner, le facteur X qui manquait à son dispositif pour être hautement compétitif. Aujourd’hui, sa prophétie se confirme en faveur de Didier Deschamps. Pour son retour en Bleu, le sélectionneur avait décidé de l’intégrer dans son premier onze de départ d’un match à enjeu. Positionné à droite d’un milieu à 3, le schéma qu’il préfère, Diaby s’est, pour le moment, révélé en héros. La belle histoire.

Diaby règne au milieu Alors que la France n’a pas encore été dangereuse, Diaby, idéalement servi plein champ par Benzema, se mue en « tueur ». Un crochet pour se déporter sur la droite et une frappe croisée plus tard, la France mène 1 à 0 (20e). Evidemment, ce but le met d’office dans la lumière mais quel a été son rôle dans le jeu courant ? Globalement, Diaby a fait un vrai bon travail. Simple, propre, sans chichi, tourné vers l’offensive, il s’est rapidement connecté à ses attaquants et a assuré son rôle de piston comme il sait si bien le faire. Sa capacité à se démarquer et à récupérer des ballons dans les pieds des adversaires est un plus que Blanc n’avait pas à l’Euro. C’est clair. Sa complémentarité avec Cabaye et sa présence musculeuse au cœur du jeu également. Mais attention.

Des relations à peaufiner Si Diaby a joué le rôle parfait de la plaque tournante, il doit également continuer à prendre ses repères. Plusieurs fois, on l’a vu évoluer plus haut que Benzema (le but en est révélateur) et ainsi venir empiéter sur sa zone de jeu (et si c’était l’inverse '). L’autre bémol est de savoir si Diaby pourra enchaîner deux matchs de haut niveau en si peu de temps (dès mardi, la Biélorussie se pointe au Stade de France). A priori, le Gunner n’en a pas (encore) la caisse physique.