EDF : le rôle obscur de Carrasso
La rédaction

Troisième gardien de l’équipe de France depuis près de 3 ans, Cédric Carrasso ne bénéficie pas d’un rôle exposé médiatiquement. Mais le gardien bordelais effectue un travail colossal en coulisse.

Auteur d’une belle saison avec les girondins, Cédric Carrasso n’est certainement pas étranger à la résurrection bordelaise de ces derniers mois. Il est pourtant très contesté en tant que troisième meilleur gardien français, alors que son travail en coulisse chez les bleus est primordial.

Le collectif avant tout
Chez nos confrères de L’Equipe, l’ancien marseillais a confié son envie de servir le groupe français: « C’est simple : je consacre ma préparation pour 90 % à Hugo et au groupe. Les 10 % restants, il s’agit de rester en forme pour jouer, au cas où… Dans les 90 %, il s’agit d’être là pour les autres, de beaucoup parler. » A fond dans son rôle, il n’hésite pas non plus à se sacrifier pour le bien des attaquants du groupe, en restant « à la fin des séances si jamais les attaquants veulent “allumer” un gardien. » Les ballons des Giroud Benzema ou Ménez au fond des filets n’affectent en rien l’esprit de groupe du portier girondin qui, à sa demande, sert aussi d’intermédiaire entre les joueurs et les dirigeants.

Le négociateur
C’est notamment lui qui va directement négocier les récompenses financières auprès de Noël Le Graët, qu’il a connu en prêt à Guingamp : « Je m’investis auprès du groupe, je vais faire partie de ceux qui vont négocier les primes, et c’est moi qui ai fait le lien entre les joueurs et les sponsors hors terrain, lorsqu’il a fallu, par exemple, organiser les spots publicitaires cette saison. Pourquoi moi ? Cela a été une réflexion que j’ai eue, à un moment donné, je l’ai proposée à plusieurs de mes coéquipiers et au staff, et elle a été acceptée. » Preuve que Cédric Carrasso est apprécié et respecté au sein du vestiaire des bleus. S’il reste absent des terrains et qu’il ne compte qu’une seule sélection en bleu, il est en revanche omniprésent en dehors du terrain, à l’image de son rôle de pilier à Bordeaux. Pas sûr que Ruffier, Landreau ou Costil en fassent de même.

Eric Bethsy