EDF : Le mea culpa de Ménez
La rédaction

Après un Euro plutôt correct sur le plan sportif mais gâché par des problèmes de comportement, Jérémy Ménez revient sans détour sur son attitude durant la compétition. L’attaquant du PSG, qui s’attend vivre une saison magique, entend rapidement tourner la page.

Jérémy Ménez fait partie de ces joueurs qui avaient clairement un rôle à jouer durant l’Euro 2012 avec l’équipe de France. Sorti d’une saison réussie avec le PSG, l’ancien Romain avait enfin l’occasion de s’installer en sélection et de confirmer les nombreux espoirs placés en lui. Finalement, le bilan a été décevant : un but, un clash avec son capitaine Hugo Lloris et surtout des insultes envers l’arbitre du quart de finale France-Espagne (0-2). Des actes dont le numéro 7 francilien ne semble pas particulièrement fier, mais qu’il assume jeudi dans les colonnes de L’Equipe.

Le temps des excuses

Afin de limiter au mieux les sanctions qui pèsent au-dessus de sa tête, Ménez raconte comment il a pris les devant avec la FFF : « J’ai envoyé une lettre d’excuses à la “Fédé », c’était la moindre des choses. Je me suis excusé pour mon absence (NDLR : il est en stage aux Etats-Unis avec le PSG) et pour les faits qui me sont reprochés. Je suis pressé de tourner cette page. C’est embêtant de passer en commission, ce n’est pas bon pour l’image », explique Ménez qui s’était pourtant tenu à carreau ou presque durant toute la saison dans les rangs du PSG. L’heure du mea culpa pour l’ancien Monégasque donc, qui revient en longueur sur les faits qui lui sont reprochés.

Ménez : « C’est vrai que ce n’est pas beau »

Il commence par la polémique avec Hugo Lloris : « L’histoire avec Hugo, ce n’en était pas vraiment une. C’est quelque chose qui a explosé alors qu’il n’y avait rien du tout. Ce jour-là, il s’est passé quoi ? Sur un coup de pied arrêté adverse, il m’a dit de prendre un joueur au marquage et j’ai répondu en criant un peu plus fort. Mais en aucun cas je ne l’ai insulté [...] Cette histoire est d’autant plus stupide qu’Hugo et moi, on s’apprécie beaucoup », affirme Ménez avant d’évoquer l’affaire de l’arbitre : « J’étais un peu énervé. Je n’avais pas été titulaire, on perdait. En plus, sur l’action en question, je ne commets vraiment aucune faute. Tout s’est mélangé, et voilà… C’est vrai que ce n’est pas beau. On sait que, dans un match, beaucoup de joueurs peuvent insulter l’arbitre. Là, comme par hasard, ça s’est vu… Je tiens à m’en excuser sincèrement. Mais, dans l’ensemble, sur mon cas, on a fait tout un cinéma qui n’avait pas lieu d’être ». Des souvenirs à oublier pour Ménez, qui a déjà hâte de débuter la saison en championnat.

La saison de la gloire au PSG ?

Impressionné par le recrutement effectué par ses dirigeants, le natif de Longjumeau reste admiratif devant le talent d’Ibrahimovic et Thiago Silva : « Ces grands joueurs vont tirer tout le monde vers le haut. On va pouvoir gagner plus de matches, plus de trophées. Thiago Silva, c’est l’un des meilleurs défenseurs du monde. Il est serein, calme. Un exemple. Ibra, c’est un monstre, aussi. En Italie, les défenseurs avaient un mal fou à lui prendre le ballon. Il est buteur, passeur. La classe […] Si on n’est pas champion cette année, on ne le sera jamais. Mais ce n’est pas non plus gagné d’avance. Le foot peut s’avérer un peu étrange. Mais on sait qu’on a l’équipe pour gagner le titre et aller loin en Ligue des champions ». Un vrai challenge donc, qui ne sera excitant pour Ménez que s’il conserve une place de choix dans le dispositif de Carlo Ancelotti.

La concurrence, le capitanat…

Alors que Nenê devrait rester et qu’Ezequiel Lavezzi devrait débuter la saison dans la peau d’un titulaire indiscutable, Ménez ne se met pas pour autant la pression et se sent prêt à affronter la concurrence : « Ibra, on va le mettre sur le banc... Non, trêve de plaisanterie, je trouve ça très bien. Moi, je suis tranquille dans ma tête. La concurrence te pousse à donner le maximum, donc elle te fait forcément progresser. Peut-être que je finirai ma carrière au PSG. Mais si je devais aller un jour encore plus haut, c’est parce que j’aurais élevé mon niveau à Paris, notamment grâce à cette concurrence », explique l’ancien Sochalien, qui pourrait également récupérer le brassard cette saison : « On en parlé ensemble ici, aux États-Unis (NDLR : avec Carlo Ancelotti). Cette discussion restera entre nous. Cela m’attire. Je serais heureux et fier d’être capitaine du PSG. Cela me pousserait encore plus vers le haut ». Jérémy Ménez s’apprête donc à vire une saison hors du commun du côté du Parc des Princes, peut-être le moyen de reprendre confiance et de se racheter aux yeux des supporters de l’équipe de France.

Par Guillaume de Saint Sauveur