Malgré le match nul et l’euphorie d’avoir arraché ce très bon résultat à la dernière seconde face à l’Espagne, les Bleus ont fait preuve d’un surprenant recul, avec un discours étonnamment ressemblant.
Alors que les Bleus ont réalisé un authentique exploit en arrachant le nul face à l’Espagne et, surtout, en faisant souffrir les hommes de Vicente Del Bosque comme cela leur est très rarement arrivé, les Bleus ont fait preuve d’un surprenant recul. En sortant s’exprimer face à la presse, tous ou presque avaient le même discours. Un discours plein de recul et de projection, déjà, sur l’avenir. Mais en s’y penchant de plus près, un petit tic de langage nous a frappés. Repris en chœur à la manière des hommes politiques briefés à l’avance, Ménez, Matuidi, Valbuena, avaient une expression favorite : « Ne pas s’enflammer ». Tous y passent. Extraits.
Jérémy Ménez « On espère (que c’est le début de quelque chose, NDLR), on espère après il ne faut pas s’enflammer. C’est un bon match nul. Si on garde les pieds sur terre, si on garde cet état d’esprit on pourra faire quelque chose de bien. »
Blaise Matuidi « Il ne faut pas s’enflammer. Le chemin est long, on a encore du travail. On va continuer à bosser dans ce sens là mais on peut entrevoir de belles choses si on continue comme ça. »
Hugo Lloris « C’est un soulagement, c’est bien pour l’avenir mais il ne faut pas s’enflammer. Rien n’est joué encore même si on est encore en course pour cette qualification. »
Une expression qui possède quelques variantes, comme « Le chemin est encore long » de Mathieu Valbuena : « C’est une bonne performance collective ce soir et j’espère que ça va continuer comme ça. Le chemin est encore long mais c’est bien. C’est positif. Si on continue comme ça, je pense qu’on peut faire de belles choses. » Ou encore le « rien n’est acquis » de Mickaël Landreau : « Faire un match comme ça, c’est intéressant. Maintenant il n’a rien qui est acquis. C’est juste à reproduire. » Mais plus que ces expressions toutes faites, une chose est tout cas visible, quelque soit le discours, les Bleus semblent bien décidés à ne pas en rester là. Et après ce que l’on a vu en deuxième période hier soir, ce ne peut être qu’une bonne nouvelle…
Avec Antoine Simonneau, à Madrid