Enfin, Patrice Evra semble installé en équipe de France. Didier Deschamps, son ancien coach à Monaco, lui fait pleinement confiance. L’ancien latéral s’exprime aujourd’hui, et tance l’ancien sélectionneur, Laurent Blanc.
Patrice Evra est passé par tous les états, en équipe de France. Enfin apaisé, il se rappelle, en conférence de presse, du dernier Euro. Et de la blessure, qu’il vient à peine de cicatriser : « Je n’ai pas digéré de ne pas jouer le quart de finale à l’Euro. Ce match face à l’Espagne il y a un mois, c’était comme une revanche, j’attendais ça avec impatience. Souvent, quand je fais un bon match, les gens se disent que c’était sans doute le meilleur que j’ai fait avec l’équipe de France. Personnellement, depuis mon retour, je n’ai pas perdu un match avec les Bleus. Que ce soit à l’époque de Didier Deschamps ou de celle de Laurent Blanc ».
« Je n’ai pas eu d’explications »
Oui, la latéral gauche de Manchester United vise directement l’ancien sélectionneur, Laurent Blanc : « Cet Euro m’a fait beaucoup de mal. J’estime avoir bien débuté face à l’Angleterre et après, je me retrouve remplaçant. Je n’ai pas eu d’explications, et ce n’est pas devant la presse que j’en demanderai. J’ai essayé d’en parler avec l’intéressé (Ndlr : Laurent Blanc) et je n’en ai pas eues. Je me suis retrouvé sur le banc avant le quart face à l’Espagne alors que je pensais vraiment que j’allais jouer. Mais à l’arrivée, peut-être que je dois passer par ces moments-là pour démarrer une carrière en Bleu similaire à celle de Manchester United. Je me devais de rester pro. Aujourd’hui, je n’ai plus envie de quitter mon poste et j’ai surtout envie de gagner quelque chose avec mon pays. Finir sans titre en équipe de France serait un échec ».
« Si t’es bon, tu joueras »
Aujourd’hui, Patric Evra semble s’être imposé comme un titulaire indéboulonnable des Bleus. La présence de Didier Deschamps, qui l’avait coaché à Monaco, est très importante : « Didier, c’est le premier entraîneur qui m’a lancé en Ligue 1. J’étais à l’AS Monaco, j’avais à peine 20 ans. Il y avait une grosse concurrence et il n’a pas eu peur de me lancer malgré mon jeune âge. On a une longue histoire, mais ce n’est pas pour ça qu’il me fera des cadeaux en sélection. Quand il a repris la sélection, il m’a dit tout de suite : «si t’es pas bon, tu seras sur le banc. Si t’es bon, tu joueras». J’ai enfin un entraîneur qui ne me regarde pas avec ce qu’il s’est passé en 2010. Avec lui, je parle avec une personne qui connait l’homme et qui a suivi l’évolution de ma carrière dans son ensemble ».