Les Bleus éliminés, l’heure est surtout à la critique et au pessismisme. Mais à l’heure de faire le bilan, il y a toutefois quelques motifs de satisfaction.
Cabaye, la révélation Dans un secteur où Laurent Blanc n’avait pas beaucoup de certitudes avant l’Euro, le fameux « coeur du jeu », l’équipe de France a sans doute gagné un leader avec Yohan Cabaye. Dans la lignée de son excellente saison avec Newcastle, Cabaye a été époustouflant lors des deux premiers matchs, face à l’Angleterre et surtout contre l’Ukraine, avec un but et un poteau. Dès qu’il est sorti de l’équipe face à la Suède, l’équipe de France a perdu pied, avant de terminer avec un match au dessus de la (basse) moyenne des Bleus face à l’Espagne. Précieux dans la récupération, jouant simple, juste, intelligemment, Yohan Cabaye a marqué les esprits. Un cadre est né.
On a retrouvé Ribéry ! Il y a deux ans, Franck Ribéry présentait ses excuses en short, tongs et claquettes sur le plateau de Telefoot après les terribles événements de Knysna. Pendant deux ans, Blanc lui a maintenu sa confiance alors qu’il a souvent déçu. Mais cela a payé. On a retrouvé un Ribéry performant sous le maillot des Bleus, dans la lignée de ses performances du Bayern. Lancé par son but, en match de préparation, face à l’Islande, Ribéry a été le principal agitateur offensif de l’équipe de France. Même si son compteur but reste vierge, il a été un danger constant sur son côté gauche et surtout, au contraire des autres, il s’est mis minable sur tous les matchs
Lloris a bien montré l’exemple Avec son brassard de capitaine, Hugo Lloris n’a peut-être pas la voix qui porte, et ses partenaires n’ont sans doute pas le respect de la hiérarchie, comme on a pu le voir avec Jérémy Ménez coupable d’une erreur de marquage et qui a tout bonnement jeté Lloris à la première remarque. Mais Lloris a quasiment réalisé un sans-faute dans les buts. Certains lui reprochent le fait de ne pas être sorti sur le but de Lescott face à l’Angleterre. Plus facile à dire qu’à faire. Sur les autres buts encaissés, il ne pouvait pas grand chose. Alors que face à Shevchenko, Fabregas et plusieurs Suédois, Lloris a réalisé plusieurs parades décisives. Un gardien fiable.
Diarra a retrouvé l’impact Il était peut-être un des joueurs les plus contestés, au départ, dans la liste de Laurent Blanc. Alou Diarra méritait-il plus sa place qu’un Mavuba ou même qu’un Capoue ? Sans doute pas au vu de ses états de service avec l’OM. Mais Alou Diarra a retrouvé du jus et de l’impact au bon moment, ce qui a rendu légitime le choix de Laurent Blanc. Sa faute de marquage sur Lescott a gâché un match énorme face à l’Angleterre. Contre l’Ukraine, il était dans le ton avant de connaître des difficultés comme toute l’équipe face à la Suède. Au vu du match discret de M’Vila face à l’Espagne, on se dit que l’impact d’Alou Diarra aurait pu être utile. Une renaissance à confirmer avec l’OM et les Bleus dès le début de la saison prochaine...