Robert Duverne estime que le clash Anelka-Domenech et l'affaire Knysna, lors de la dernière Coupe du monde, sont de la pacotille à côté de ce qu'il a vécu dans le vestiaire lyonnais. Il dénonce aussi les méthodes du quotidien L'Equipe.
Neuf mois après le clash entre Nicolas Anelka et Raymond Domenech et l’affaire du bus de Knysna, lors de la Coupe du monde en Afrique du Sud, Robert Duverne, l’ancien préparateur physique de l’équipe de France aujourd’hui à Aston Villa, est revenu sur ces incidents dans les colonnes du journal Sud-Ouest. « Moi j'ai vu bien pire dans les vestiaires de l'Olympique Lyonnais, avec des mecs qui ont failli en venir aux mains. Ce qui s'est passé entre Nico (Anelka) et Raymond (Domenech), c'est du pipi de chat ! », s’est-il agacé.
Duverne : « La Une de l’Equipe, c’est gratuit et ça rapporte beaucoup de pognon »
Si pour lui, le clash Anelka-Domenech à la mi-temps du match France-Mexique était un fait mineur, Robert Duverne accuse surtout le quotidien L’Equipe d’avoir monté cette histoire en épingle pour servir ses intérêts financiers. « Est-ce que c'est une bonne idée de faire cette Une ? C'est une connerie monstre. C'est une envie de faire du mal. C'est gratuit et ça rapporte beaucoup de pognon. L'Equipe tient sa finale ! Le fond de l'article est nul, je vous le dis, je sais écrire aussi. L'article est nul, l'édito est nul, sans fondement, déplore-t-il. Heureusement, il n'y a pas de faute de grammaire, ni d'orthographe… »
Duverne : « En 2006, il y avait un vrai malaise, pas en 2010 »
Le seul regret de Robert Duverne réside finalement dans l’attitude des joueurs qui par soutien envers Nicolas Anelka ont décidé de faire grève et de ne pas s’entraîner. « On ne dit pas que la grève est liée à l'article. Elle l'est, parce que la Fédé réagit à l'article et la manifestation des joueurs va à l'encontre de la décision de la Fédé d'exclure un joueur suite à l'article. L'outil n'est pas bon, ne pas participer à l'entraînement pour manifester, ce n'était pas une bonne idée. Si les joueurs avaient plutôt exigé le départ des journalistes avant de s'entraîner, les choses auraient été différentes, regrette-t-il. Cela aurait été un boycott et aurait correspondu à leur lettre. Il aurait fait un communiqué, et voilà. Ensuite, tout le monde s'en est mêlé, c'est devenu une affaire nationale et Roselyne est arrivée… » Pourtant Duverne assure qu’il n’y avait aucun malaise entre les joueurs et le staff et les joueurs entre eux lors de la Coupe du monde en Afrique du Sud. « En revanche, un malaise avant le Togo au Mondial 2006, il y en avait un, moi je peux vous le dire, révèle-t-il. Personne ne l'a vu et personne n'a fait de Une. Et pourtant, on est allés en finale ! »