Raymond Domenech vit à Paris mais n'est pas très friand du métro-boulot-dodo. Non, lui, il ne s'occupe que de l'équipe de France et n'en dormirait presque plus la nuit.
Dans un entretien accordé à la FIFA, Raymond Domenech avance plusieurs hypothèses concernant les mauvaises prestations de l’équipe de France. Morceaux choisis.
Comment vivez-vous les critiques ? Comme tous les entraîneurs... Je raconte toujours l'histoire de la grenouille qu'on plonge dans l'eau bouillante : sur le coup elle va crier, elle va souffrir. Mais si on la met dans l'eau froide et qu'on fait monter la température de l'eau petit à petit, elle va tenir beaucoup plus longtemps ! Quand on est entraîneur, on est un peu comme ça : on vit dans le stress permanent, on ne vit que comme ça, tous les jours et tout le temps. C'est un état naturel !
Votre équipe donne l'impression de ne pas jouer au niveau qui pourrait être le sien. Qu'est-ce qui lui manque pour exploiter pleinement ce potentiel ? Il y a un renouvellement de générations qui se met en place. Nous nous trouvons peut-être dans un cycle un peu plus difficile, avec des joueurs majeurs qui ont duré, qui ont arrêté et qu'il faut maintenant remplacer. On est simplement dans cette situation-là, et si des gens ne veulent pas l'admettre c'est qu'ils ne sont pas lucides. Aujourd'hui on travaille, on s'accroche pour retrouver un cycle haut.
En 2006, vous donniez rendez-vous le 9 juillet. Cette année, donnez-vous rendez-vous aux supporters des Bleus le 11 juillet ? Quand j'ai des convictions, je les défends. Mais seuls les joueurs peuvent me donner ces convictions. En 2006, quand j'ai vu et entendu mes joueurs, je me suis dit "on va aller en finale, c'est sûr !" Or pour le moment, mon équipe se met en place, et il y a encore trop d’incertitudes et trop de choses autour d'elle qui la polluent. Dès qu'on aura regroupé les joueurs et qu’on aura passé suffisamment de temps ensemble, je le saurai. La Coupe du monde, c’est comme quand un match commence : au bout de cinq minutes, je sais à peu près comment cela va se terminer. Là, ça sera pareil ! Attendons le début du tournoi, et je pourrai dire à peu près comment on le terminera…
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