Cinq joueurs retenus dans le groupe France pour affronter l'Espagne auraient pu honorer leur première cape en Bleu. Mais seul Michaël Ciani a joué. Les nouveaux servent-ils vraiment à quelque chose à trois mois de la Coupe du Monde?
On voulait Cheyrou, enfin appelé après des mois de plébiscite par les observateurs. On attendait Adil Rami, performant avec le Losc et déjà retenu plusieurs fois sans jouer chez les Bleus. On aurait aimé revoir l'offensif arrière gauche lyonnais Aly Cissokho, alternative plus que crédible à un Evra toujours en deçà sous le maillot tricolore. Finalement, pour ce match amical face à l'Espagne, (ponctué d'une défaite 0-2, faut-il le rappeler), on n'a eu droit qu'à un Mickael Ciani pas franchement gâté pour ses premiers jours passés chez les Bleus.
Domenech garde les mêmes Pourtant, Cheyrou aurait pu apporter le plus offensif que Toulalan n'aura jamais dans l'axe du milieu de terrain, et ainsi dynamiser le jeu des Bleus. A 2-0, Julien Escudé avait fait preuve de sa fragilité et ne semblait pas le meilleur complément à un Ciani parfois dépassé. Pourquoi n'avoir pas donné sa chance à Rami en défense centrale? Quant à patrice Evra, il ne fut que l'ombre de lui-même. Pourquoi ne pas tester la résistance d'un Cissokho face au virevoltant Jesus Navas? Et ce d'autant plus que Domenech n'a effectué que trois changements dans ce match.
Deschamps ne comprend pas Didier Deschamps s'est d'ailleurs étonné de la non-apparition de ses joueurs, qui ont fait le voyage pour rien. Le sélectionneur des Bleus souhaitait-il juste tester leur "intégration dans la vie du groupe", un de ses dadas, ou avait-il peur que la leçon de football infligée par l'Espagne ne s'intensifie avec l'entrée d'éléments inexpérimentés sur la pelouse? Une chose est sûre, il y a beaucoup d'appelés de dernière minutes. Mais y aura t-il des élus pour l'Afrique du Sud?