"Le Monde" a eu accès au compte-rendu de l'audition de l'ex-sélectionneur des Bleus et du président démissionnaire de la FFF devant la Commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale. Extraits.
A 10h, la séance a été ouverte par la présidente de la commission des affaires culturelles, Michèle Tabarot. "L'échec de l'équipe de France dans cette Coupe du monde laisse un goût amer. L'image de la France a été ternie par le comportement, parfois indigne, de certains joueurs et de certains membres de l'encadrementQuelle part de responsabilité endossez-vous? Comment doit, selon vous, évoluer la FFF pour redonner au football français de nouvelles perspectives? Quels changements vous paraissent-ils nécessaires pour retrouver une équipe de France performante'" a-t-elle interrogé.
C'est Jean-Pierre Escalettes, le président de la FFF, qui a répondu le premier : "J'ai eu honte de certains comportements dans ce qu'il faut bien appeler le bus de la honte. Notre pays a pris ce jour-là une gifle. J'avais en face de moi des enfants gâtés et irresponsables. On a évoqué des “caïds” et des “meneurs”. Je suis en effet persuadé qu'en dépit de la solidarité de façade affichée alors, tous les joueurs n'étaient pas d'accord sur cette grève. »
Raymond Domenech a lui tenté de se dédouaner en expliquant les difficultés du rôle de sélectionneur. "Je n'ai pas su faire le lien entre des individus qui avaient chacun leurs qualités et leurs défauts, faire prendre la sauce." Concernant la grève, le sélectionneur des Bleus assure avoir"utilisé tous les arguments possibles, sauf un, la force. Peut-être aurions-nous dû y recourir. Nous ne l'avons pas fait car nous sommes en démocratie."
Puis Raymond Domenech et Jean-Pierre Escalettes ont mis en cause la presse et notamment le journal l'Equipe. "Un quotidien sportif a outrepassé sa mission d'information, se livrant même à de la désinformation. Un journal a fait de moi "un lutin au visage de ramoneur halluciné"." a balancé Domenech.