Dans un édito enflammé sur le site de « sofoot », Vikash Dhorasoo s'insurge contre le comportement des dirigeants de la FFF, égratigne Laurent Blanc et conseille aux joueurs de ne pas s'excuser.
« Aux armes footballeurs », voila comment débute l’édito de Vikash, parfait préambule à une très belle charge envers l’ensemble des dirigeants français, son sport favori. Et difficile de ne pas être d’accord avec lui, qui fût un temps le chouchou de Raymond Domenech avant d’être sacrifié sur l’autel du retour des anciens… Mais pas de rancœur ici, juste un constat lucide sur la décrépitude du football français et de ses instances dirigeantes. Jugez plus tôt :
Avocat d’Evra et Anelka :
« Patrice Evra, capitaine de l’équipe de France, dangereux pour la nation ? Soyons sérieux les gars » « Nicolas Anelka, recalé 3 fois au moment de partir à une Coupe du Monde. Concrètement, que doit Anelka à la Nation ? Anelka humilié, Anelka martyrisé, mais Anelka libéré... ! »
Les dirigeants de la FFF :
« Cette bande d’hypocrites bien accrochés à leur place dorée à la tête de la Fédé. Du haut d’une réussite bâtie dans les tribunes Privilège et les cocktails des mi-temps des stades de France, ils jugent le pouce levé de la qualité du mouillage de maillot du joueur ouvrier. »
Laurent Blanc intouchable ? Pas pour Vikash !
« Le « Président » avait l’occase rêvée de se comporter en adulte responsable : convoquer les 23 « salopards » pour un petit match en plein mois d’août, les regarder dans les yeux, les voir évoluer et se faire sa propre opinion, sans bus ni journaliste. Au lieu de ça, il nous ressort la bonne vieille équipe A’, un bon coup de bonneteau. »
Vikash « has a dream » :
« Cessez de demander pardon car vous n’êtes fautifs de rien (sauf d’avoir très mal joué, ce qui est embêtant au football).Cessez de croire ce qu’on écrit sur vous dans les journaux (…) Le foot n’est rien sans vous et sans vous le spectacle n’aurait plus lieu. Vous faites partie des meilleurs joueurs du monde et vous pouvez vous passer des humiliations, de l’obligation de s’excuser au moindre dérapage public, au moindre mot déplacé au sujet de la tactique ou de l’entraîneur. Il dépend de vous de ne plus être exposé sur la place publique. On a toujours le choix. Dans votre cas, il faudrait réapprendre à prendre un risque individuel (carrière, statut, pognon) au nom du collectif et des générations futures de footballeurs. »