Placé dans la short-list de Jean-Pierre Escalettes, l'entraîneur de l'Olympique de Marseille, Didier Deschamps, a gentiment repoussé la proposition. Après Laurent Blanc, cela commence à faire beaucoup. Jusqu'à y voir une man'uvre du président de la FFF ?
« Maintenant, même s'il y aura des démentis, les joueurs marseillais et bordelais ne vont pas arrêter de penser à cela. Ils vont se dire que leur coach ne sera peut-être plus là l'été prochain. » Ancien sélectionneur de l’équipe de France, Jacques Santini connaît trop bien les rouages de la Fédération française de football. Dans France Football, l’actuel consultant Canal + ne s’est pas privé de mettre la pression sur Jean-Pierre Escalettes. Le président de la FFF, sur Europe 1, a, hier, annoncé la couleur. Laurent Blanc est « un bon candidat », mais il n’est pas le seul « Didier Deschamps, Alain Boghossian, Jean Tigana » étant également des candidats crédibles. Bien trop conscients que, comme le dit Santini, Escalettes peut mettre «le désordre à Bordeaux et à Marseille», les deux favoris se sont empressés de repousser gentiment la proposition, ou en tout cas la question à plus tard. Après Laurent Blanc il y a quelques jours, Didier Deschamps a en effet été très clair en conférence de presse hier. «Je constate que M. Escalettes me porte une certaine considération, mais je suis sur le projet de l'OM. Et j'ai besoin de beaucoup d'énergie et de concentration pour le conduire à bien». Alors, Jean-Pierre Escalettes a-t-il mal négocié son coup de com’, repoussant les intérêts au lieu de les attirer ? Peut-être, mais pourquoi pas imaginer que cela soit volontaire, une sorte de « coup tactique», comme l’a dit Santini. Après tout, Escalettes a déjà prouvé par le passé que les leaders libres de France 98 ne sont pas sa tasse de thé, contrairement à un Boghossian, relève déjà parfaitement intégrée au sérail fédéral. Faire fuir les principaux candidats pour promouvoir celui qui semble le plus proche de lui. N’est-ce pas cela, la tactique d’Escalettes ?