Bleus Blanc imite Domenech
La rédaction

Hier, la France s'est imposée, difficilement, en Albanie. Par ses choix de joueurs, d'animation, et de coaching pendant la rencontre, Laurent Blanc a déçu.

Hier à Tirana, Laurent Blanc était aux commandes de l’équipe de France pour la quatorzième fois. Lui, le défenseur toujours élégant, avec le souci constant de la relance propre, proposerait forcément un spectacle différent que son prédécesseur, Raymond Domenech. Et pourtant, un an après sa prise de fonction, Laurent Blanc étonne, par ses choix souvent frileux…

Malouda, Evra : Pourquoi ?

Blanc a la tête de l’équipe de France, c’était évident. La sélection, trop longtemps abandonnée aux joueurs des grands championnats européens, allait enfin draguer d’un peu plus près les bienfaiteurs de notre bonne vieille Ligue 1. Il n’en est rien. Comment expliquer les présences conjuguées de Malouda et Evra ? Deux joueurs au passé important avec les Bleus, plus souvent décevants que séduisants. Pourquoi ne pas tendre la main à de jeunes joueurs de notre championnat? A l’image de Martin et M’Vila, épatants de fraîcheur.

Deux joueurs aux profils identiques

Joueur, il prenait tous les risques. Devenu sélectionneur, il imite Domenech. Certes, le Président pouvait craindre la furia albanaise. Mais quand même. L’équipe de France doit être sûre d’elle et de ses qualités. Et dés les premières minutes, l’Albanie s’est recroquevillée devant sa surface. Alors oui, la présence du seul M’Vila devant la défense suffisait amplement. Et un Martin en jambe aurait apporté beaucoup plus qu’un Diarra cramé…

Absence de coaching

Dès le début de la seconde période, l’Albanie réduit la marque. La France recule, se coupe en deux, et ne produit plus du tout de jeu. Là encore, Blanc nous fait du Domenech. Il laisse sur le terrain des joueurs fatigués, qui n’apportent plus rien et se prive de pions frais. Martin (rentré très tard), Gameiro et Rémy, tous en pleine forme actuellement en club, aurait certainement apporté plus que certains fantômes errants sur le terrain.

En prime, le nouveau sélectionneur se permet de finir la rencontre comme l’ancien. Alors que tous les spectateurs se sont ennuyés devant leur télé, il se dit « satisfait ».

A croire que ce n’est pas l’homme qui fait le poste, mais bien le poste qui fait l’homme…