Dans une entrevue au site Slate, François Blaquart revient sur l'affaire des quotas et sur la manipulation dont il est, selon lui, victime. Il va donc porter plainte pour que la vérité éclate.
Laurent Blanc et François Blaquart, les deux protagonistes principaux de l’affaire sur les quotas discriminatoires ont été dédouanés, pénalement en tout cas. Car le Directeur technique national est encore sous le feu des critiques. Une situation insoutenable qu’il dénonce sur le site Slate : " Je suis plus que meurtri et je le serai pendant encore longtemps. Jusqu'à jeudi, je suis donc dans l'attente de la réponse de ma Fédération, sachant que la commission d'enquête m'a dédouané de toute faute et a donc lavé en partie mon honneur."
"Les mots ont été complètement décontextualisés"
Le DTN fait une tentative d’explication pour comprendre ce qu’il lui arrive : " Des conneries ont été dites, c'est un fait. Personne ne nie les mots, mais ils ont été complètement décontextualisés. Nous n'avons pas pris conscience de nos bêtises sur le moment dans la mesure où à la sortie de la réunion, nous savions que tout cela (les quotas) n'avait aucun intérêt ". Pour le DTN, ce mot "quotas" n'a été employé qu'une seule fois, et il a rapidement disparu du sujet de la réunion.Il explique qu' "à la DTN, personne n'a dit qu'il y avait trop d'arabes ou de noirs".
« Je suis un antiraciste profond »
Ainsi, pour rétablir la vérité et surtout montrer sa bonne foi, celui qui se décrit comme un " antiraciste profond " compte "porter plainte" pour "faire en sorte que la vérité éclate". Pour le moment, l’homme ne sait pas encore contre qui. Il préfère attendre toutes les conclusions du rapport. Mais François Blaquart pense être victime d’une manipulation orchestrée par une dizaine d’individus.
Une chaîne de six ou sept noms entre Belkacemi et Mediapart
" Tant qu'on n'aura pas la chaîne qui va de Belkacemi aux aboyeurs qui ont travaillé avec Mediapart - cette chaîne a six ou sept noms - l'histoire ne sera pas éclaircie. Il y a une dizaine de personnes qui ont trempé là-dedans. Je crois qu'il y a des personnes qui n'étaient pas d'accord avec le projet que je voulais mettre en place parce qu'il remettait beaucoup de choses en cause. Elles ont cherché à le discréditer de cette manière ". Cette affaire marque en tout cas l'homme qui explique qu'il lui sera très difficile de travailler à nouveau à la Fédération. Car, avoue-t-il : "Il y a des gens avec lesquels je ne peux plus travailler". Pour le moment, la question ne se pose pas.