Dans les différentes interviews qu'il a accordé aujourd'hui, Laurent Blanc a affiché avec conviction ses envies de grand ménage. « Dégager », « S'en aller », « Dire au revoir ». Avec Blanc, l'équipe de France, tu l'aimes ou tu la quittes...
Affirmer son autorité à la façon Laurent Blanc, c'est trancher. Faire le tri entre ceux qui ont l'état d'esprit et les autres. Et le sélectionneur n'est jamais avare de sanction. Avec une punition favorite: dégager... et quelques variantes. Petit florilège d'un sélectionneur apparemment sans concession. Les critères de sélection en Bleu: " L'état d'esprit, le comportement, l'attachement au maillot. C'est capital. Celui qui pointe des faiblesses, qui ne veut pas accepter, il dégage." Les centres de formations qui délaissent le comportement: "Pas bon à l'école ? Pas dans l'esprit ? Pas attaché au maillot ? On s'en fout. C'est fini ça. Il sort du cadre, il dégage." Son application chez les Bleus: "(Pareil) Il dégage. C'est un travail de longue haleine." Sur son autorité sur les joueurs: "Si je n'arrive pas à être autoritaire (…), je vais voir le président de la Fédération et je lui dis que je m'en vais. C'est moi qui les ai choisis, ils ont pris le dessus. Alors au revoir." S'il loupait la qualification pour l'Euro 2010 ? "C'est l'Euro 2012 ou je m'en vais." Concernant les insultes d'Anelka: "Il faut que vous rétablissiez ce respect. Si vous n'y arrivez pas, il y a deux solutions: vous partez ou c'est le joueur qui part." Un dernier mot sur le comportement ? "Si le joueur n'a pas un bon comportement, il faut être radical. Il faut le dégager."